mar 04 2008

尻軽女 Shirigaru Onna

Published by lilibiquette under Du vocabulaire

Humm dernièrement qu’est ce que j’ai les fesses légères! C’est peut être parce que je me suis décidée à courir deux soirs par semaine en buvant du clamoxil (”ils” disent que c’est une boisson énergétique mais on me la fait pas à moi! Ce gout, cette couleur, je sais que c’est un sirop contre les angines) . Bon, en fait, je n’ai encore couru qu’une seule fois… et vu que je pars en Corée demain, je risque de rater quelques séances… Enfin, faute d’avoir les fesses musclées, j’aurais les ganglions sains! Merci, la boisson énergétique au clamoxil!

Bref, je m’égare! Car “Shirigaru Onna” si ca veut bien dire “une fille aux fesses légères”, ce n’est pas dans le sens d’une fille avec un beau petit cul évidement! C’est le pendant japonais de notre “fille qui a le feu aux fesses”.
Cela voudrait donc dire que je suis tombée dans la débauche? La réponse est oui. Voilà que j’invite un homme à me suivre à hotel dès le premier soir. Et pour un plan à trois avec une mineure en plus! A ce rythme, dans une semaine je tombe enceinte d’un musicien sans le sou, dans 15 jours j’avorte pour la cinquième fois, à la fin du mois je sombre dans la drogue et je finis mon séjour en cure de désintoxication sous haute surveillance pour éviter que j’attente à mes jours. En rentrant en France, j’écris un bouquin et dans 3 ans je serais invitée à Vivement Dimanche pour me plaindre de la dureté de la vie.

Mais pour atteindre ce but ultime (passer à Vivement Dimanche), il faut que je gagne en expérience et connaissance du terrain de la débauche. C’est pour cette raison que samedi dernier, je suis allée visiter un hotel un peu spécial avec Camille (la mineure) et Alex (l’homme). C’est que ça faisait longtemps que je voulais rentrer dans l’un de ces drôles de bâtiment à l’architecture parfois audacieuse et à l’enseigne tape à l’oeil que les Japonais appellent Love Hotel. Un Love Hotel? C’est est un hotel où l’on peut prendre une chambre quelques heures ou la nuit entière pour se connaitre bibliquement en toute intimité. Et le must (prononcez à la française, svp), c’est que les chambres sont équipées de karaoke, de baignoire “jet rainbow”, de playstation, de gadgets, et sont parfois décorées très kitchement!
A cette description vous avez du comprendre ce qui m’a donné envie d’aller au Love Hotel. Non, ce n’est pas une envie soudaine de connaitre bibliquement Camille, ni de violer sauvagement Alex le soir de notre première rencontre! Mais découvrir une invention japonaise tout spécialement kitch et très… “conceptuel” (?).

C’est ainsi qu’après un bon Yakiniku à Shinjuku, on s’est retrouvé tous les trois à quadriller le quartier des Love Hotel de Shibuya. Le choix de l’hotel pour notre “première fois” (qui se doit d’être inoubliable bien évidement) ne fut pas simple!
Première difficultée : trouver un Love Hotel qui allie chambre à la déco kitch, karaoke et prix abordable.
Deuxième difficultée : braver les gens des accueils des hotels.  Et, entre la vieille dame choquée qui s’exclame “Pour trois personnes??!!” et le vil gueux qui a tout éteind (genre l’hotel est fermé, il y a plus de place) en nous voyant étudier le prix de ses chambres… on a préféré contourner le problème. On s’est donc arrêté sur un hotel où l’on choisi la chambre sur un tableau affichant les photos des chambres (comme un menu de chambre) et où l’on paye dans une machine à l’entrée de la chambre. Seul un coup de fil discret nous a été adressé pour nous prévenir qu’il fallait payer un supplément parce qu’on était trois.  

Une fois dans la chambre, nous avons fait ce que nous étions venu faire : du karaoke, rouler sur le lit comme Stephan Eisher, se mettre des capotes sur la tête…

Oui, je sais niveau débauche, c’est pas encore ça! Mais j’y arriverai un jour!! Et j’irai à Vivement Dimanche, vous verrez!

Une autre version de l’histoire par Camille : http://ryuugakusei.blog.jeuxvideo.com/

Bientôt un reportage vidéo par Alex : http://www.japanthroughblueeyes.com/

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mar 02 2008

しつこい Shitsukoi

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“Demain, je vais avec Midori à Ochanomizu, tu veux venir?” me demande Akiko dans son mail. “Oui! Je veux!”. Et demain, c’était vendredi.

Alors, qu’est ce qu’il y a à Ochanomizu? L’université Meiji. Oui, mais encore? Son musée. Mouaaaiiii…. C’est vrai que les “sciences criminelles” peuvent se révéler intéressantes en cette période de pulsions meutrières. Mais, c’est plutôt du côté les magasins d’instruments de musique que m’ont emmenée mes deux collègues du club de Folk Song.

“On l’a pas fait celui-là!”, je crie en montrant un petit magasin de l’autre coté de la rue. Midori bave sur une basse Fender precision, “son rêve” avoue-t-elle. Akiko la décolle après avoir démêlé sa langue prise dans les cordes (elle a essayé de la lècher et ça a mal tourné) et on traverse la rue.

“Vous cherchez quoi?”. ”On cherche une basse avec un bon son mais à moins de 20 000yens”. ”On a une Bacchus,  pour le prix c’est le meilleur son qu’on peut avoir”.

Elle est rose. J’interviens.

“Mais rose, c’est pas possible.” . “Ah, c’est pour vous? Vous voulez quelle couleur?”. “Tout sauf rose… et les couleurs pastelles (fiotteuses là)”. Et là, le vendeur, 1m30, cheveux décoloré, les yeux écarquillés, le sourire crispé nous fait nous assoir et commence son numero. Il prend les basses les unes après les autres, me fait une démonstration rapide en m’expliquant dans un “charabia de musicos puissance japonais, langue étrangère” tout ce que je vais pouvoir faire! “Oui, mais je ne sais encore rien faire moi monsieur”. 

Regard fixe du vendeur qui s’est tu soudainement.

Mon moment solutide…

Akiko “mais le son, il te plait?”. ”Je préfère le son de la rose, mais elle est rose”. Akiko et Midori se lève de leur chaise l’air de dire ”il y a le même model en face et plus de choix de couleur”.

Le vendeur crispé nous rassoie.

Notre moment de solitude…

 ”Je vais voir en réserve, bougez pas”. Il part en courrant. Midori “èèèè, il devient shitsukoi là!”. Akiko “il est carrement effrayant! Ses yeux crachent des achete achete achete achete. Restez là. Je vais voir en face ce qu’il y a”.
Le vendeur revient, me met une basse dans les mains. “Elle est où votre copine? En face?”. Midori et moi nous contentons d’un sourire poli pour éviter de provoquer ses nerfs… On ne sait jamais, au moindre signal de sa part, un sniper pourrait nous tirer comme des pintades. C’est du moins c’est l’impression qu’il donne. 

Au final, le vendeur d’en face (tout à fait sain d’esprit) a proposé un rabais et quelques trucs utiles en cadeaux. J’ai acheté une basse blanche Bacchus Jazz Bass (le truc simple et bien pour débuter semble-t-il) et Midori a fini par se payer son rêve. Elle pourra lécher des cordes precision tous les soirs maintenant.

Mais, je crois bien que le vendeur psycho-rigide ne nous a pas pardonné notre fuite et trahison. Hier comme aujourd’hui, j’ai eu le sentiment d’être suivie… mon téléphone doit être sur écoute.

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fév 27 2008

La théorie de Okapi et Oi-chan

Published by lilibiquette under A Tôkyô

“Elle voulait vous parler, mais elle osait pas! Alors je vous l’amène!” dit Oi-chan en nous présentant une de ses amies à Camille et moi. On a discuté un peu et au concert suivant, elle est revenue nous parler d’elle même.

“Vous êtes Allemandes? Françaises?” demandent le monsieur assi à côté de moi dans le train. “Françaises” repondons-nous avec notre méfiance parisienne (”il veux quoi lui?” “Il essaie de draguer?” “Vieux pervert!” ça s’appelle le symdrome RER B) Le monsieur, tout content et pas pervert du tout, se lance en français : “Je suis allé en France, je me suis beaucoup amusé, j’aime beaucoup la France”. ”J’apprends le français dans des cours du soir” et il voulait juste pratiquer un peu. Il nous a dit à quel point il aimait la France. Nous, nous lui avons dit à quel point nous aimions le Japon. “Ca me fait très très plaisir!” a t-il répondu en français avant de descendre à la station Rokkakôen.

“You’re learning japanese?” me dit le jeune homme qui me tourne autour depuis que je suis rentrée dans la librairie. “Oui, d’ailleurs, je préfère parler en japonais, je suis nulle en anglais”. Et il m’a raconté son année en Espagne, un peu déçu que je ne sois que Française et de ne pas pouvoir parler espagnol.

En ressortant de la librairie, je me suis promis que moi aussi, j’aborderais les Japonais dans les librairies à Paris pour leur raconter mon séjour. Ca m’a fait plaisir à moi qu’un Japonais m’aborde juste pour taper un brin de causette! Alors, ça leur fera peut être aussi plaisir aux Japonais de Paris d’être abordés par une Française juste pour un brin de causette.
Et puis, je ne voudrais pas qu’ils se persuadent que la France est un pays horriblement xenophobe juste parce qu’on évite de s’assoir à coté d’eux dans le train.

Et oui, c’est vrai qu’il arrive parfois que les places restent vides à côté de moi et que les gens s’amassent dans les allés du train, debout. Et quand c’est la première fois qu’on fait l’expérience de vivre dans un pays où l’on est étrangère, on a tendance à penser que c’est justement parce qu’on est étrangère (une sorte de paranoia?).
Mais si on réfléchie un peu, ce n’est peut être qu’une histoire de timidité, de retenue, de “ne pas oser”, comme l’amie de Oi-chan. S’assoir à côté d’un inconnu n’est pas une mince affaire, et pour tout le monde.
Je suis sûre que quand vous montez dans le RER B, vous allez vous assoir là ou il y a personne, près de la fenetre de préférence pour pourvoir regarder dehors et non face à vous, le visage d’un inconnu. Et ne niez pas! J’ai raison, je l’ai lu dans Okapi la semaine dernière! C’est la sociologie de l’espace (quelque chose du genre…).

Ca me rappelle un passage du discours d’Oi-chan (publication prévue fin septembre prochain).
” Les japonais, ils divisent. D’un coté les ‘japonais” et de l’autre… bah ”les autres”. Et ces deux côtés sont pas sur le même niveau. Il y a comme un mur que les japonais ont peur de passer! Par exemple, moi je suis là, je parle avec vous deux. On est proche (discussion autour d’une toute petite table effectivement). Tu mets un autre japonais à ma place, son corps est à la même distance, mais dans sa tête, il est loin!!  Par contre moi, tu crois que je suis là, mais en fait je suis LA! (et il tend le poing à deux centimètres à peine de nos visages avant de rigoler). Mais, il y a plein de Japonais comme moi hein! Comme Tarô!” Mouai, c’est pas le meilleur exemple lui question brisage du mur…  Je resterais sur l’homme du train et le garçon de la librairie qui ont pris leur courage à deux mains pour être “LA” eux aussi. AAaaa! Est ce que j’aurais le même courage une fois rentrée en France????… Je ne suis pas sûre.

Enfin bref, tout serait donc une histoire d’appréhension de l’espace selon OI-chan et Okapi. Et j’ai adhèré à l’explication depuis que j’ai vu la pancarte dans le train qui incite à “s’assoir les uns près des autres” pour faire plus de places assises. 

Maintenant reste plus qu’à savoir pourquoi on nous donne jamais de mouchoirs dans la rue! Une histoire de marketing?

PS : Avant de conclure ce magnifique post inspiré par une discussion avec ma mère, je tiens à dire que le groupe de OI-chan (JJJB, voir lien ci contre!) passe maintenant sur Tokyo FM!! YEahh à vous la gloire, les mecs! 

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fév 25 2008

Défoulage

Published by lilibiquette under A Tôkyô

Ce matin, à midi quand je me suis levée, j’ai directement mangé du tofu “Otokomae” et du daikon. De la survie? J’aimerais bien, mais la vérité c’est que maintenant… j’aime ça!! Non! Ne me jetez pas de pierres! Il me fallait un repas équilibré pour mon programme du jour bien chargé : Kitanomaru, Yasukuni, puis Shibuya O-est.

Kitanomaru, c’est le parc où se trouve le Budôkan (station Kudanshita). Ah, le Budôkan… Que de souvenirs! Un “after Christmas” pleins de rock et de larmes avec Tatsurô qui chante Shimauta un masque de chirurgien malade pendant autour du cou. Ah, il sait toujours avoir la classe… 
Le coeur ainsi rempli de joie et de souvenirs, il m’a pris l’envie de courir et de faire l’avion! J’ai donc courru et fait l’avion dans les prés du Kitanomaru.

A côté du Kitanomaru, il y a le Yasukuni Jinja. Oui, le temple où sont enterrés des criminels de guerre. Il est tout petit. J’imaginais un temple énorme, imposant, effrayant, mais il est tout petit. Le musée à côté est bien plus grand. De l’extérieur, on voit des canons et un avion de la seconde guerre mondiale. J’ai regardé et j’ai essayé de réfléchir à tout ce dont on m’avait parler pendant mes cours d’histoire et de socio à la fac.

Une heure plutard, j’oubliais ces grandes réflexions (bien trop grandes pour moi de toute façon) en me noyant dans un concert. Enfin, un gouter dirais-je! Oui, je veux pas être mesquine avec un groupe que j’apprécie beaucoup mais c’est les spectacles de clowns qui commencent à 18h30! Et effectivement, c’était un spectacle de clown.

Ce guitariste est fou!

Il a le sourire du jocker et ses sourcils ont une vie indépendante du reste de son corps. Il danse (gigotte? se tortille? fait du ballet?) comme un taré. “Faire de la guitare? Oui, si j’ai les mains libres encore deux imbécillités!” Il fait des cascades (il sait tomber au ralenti comme moi!!). Mais ce qui fait qu’il est génial, c’est qu’il est tout a fait au courant qu’il “n’a pas de sens” :
“OUuuuuuuuuhhh” hurle la salle.
“C’est bon, vous énervez pas! Je plaisante… Bon, morceau suivant!”. Il regarde la setlist. “Ah oui mais là, ca va pas etre possible! On ne peut pas décemment jouer une chanson qui se veut… “belle”, après toutes les conneries que j’ai dites! L’ambiance est pas là!”
“OUUUUUUUUHHHHHHhhhhhhhhhhhhhhhh”
“Nan, mais c’est pas MA faute!! C’est décidé à-l’a-van-ce.  Qui a fait ca d’ailleurs? C’était prévisible que je raconte que de la merde! Fallait pas mettre mon temps de parole juste avant un morceau calme!
“OUUUUUUUhhhhhhhhAAAAAAAHhhhhhhh” (oui, la salle n’est effectivement pas en condition d’écouter une “belle” chanson)
“Bon, attendez je vais vous changer d’humeur. (Avec une voix de lover, un regard de braise… qui se veut de braise) Maintenant pour vous, une jolie chanson qui parle d’amour. (la lumiere se tamise, le public se calme) WOUAAAAAAAhh, c’est quoi cette ambiance? Ca fait peur! Je suis trop pourri pour ce genre d’ambiance d’habitude, héhé. 
“OUUUUUUUUUUUUUHHHHHHHhhhhhhhhh”
“Ah, pardon! Oui, donc écrivez vos coeurs, euh, non ouvrez! Je voulais dire ouvrez! Ouvrez les portes de vos coeurs, comme les portes d’un magasin. Enfin, c’est pas un magasin mais… Ecoutez quoi!”

Ah, Fukusuke… Nous avons eu notre chanson de “love” finalement, qui n’était pas une chanson de “love”. Ce n’est que Metronome tout de même! J’ai beau aller comme une yuki à tous leurs concerts, je m’attends pas à être émouvationnée par une voix de muppets qui piaille sur de la musique de game boy hard-rockisé! (cette description est un compliment).

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fév 23 2008

Umeshu et rock’n roll

Published by lilibiquette under A Tôkyô

Ce matin, vers midi quand je me suis levée, ca sentait tellement le printemps que je me suis mise immédiatement à faire le ménage. Oui, tout à fait. J’ai ouvert un oeil, puis la fenêtre, et j’ai pris une éponge. En calçon rouge et T-shirt ukrainien orange (en pyjama quoi), j’ai fait la vaisselle, la lessive, les poussières… Puis, j’ai dé-bunkerisé mon appartement! Fini les draps pendus aux fenêtres, les couvertures roulées au bas des portes, les feuilles de papier scotchées au mur pour boucher les “aérations” (je t’en mettrais moi des aérations!! File moi de l’amiante que j’isole tout ça!).  

Puis, je suis sortie sur le balcon remplir mes poumons de ce bon air printanier.
J’ai toussé, étoufféé par la pollution et le pollen. “Bon, je retente”. J’ai re-respiré à plein poumon. Et, j’ai re-tousse; étouffée par… du sable??? Oui! Du sable! Et le vent s’est alors mis à souffler fort, très fort dans un bruit sourd d’aspirateur bouché. Des gros nuages jaunes ont couvert le ciel de Tokyô.

La fin du monde? Mais je l’avais prévue pour septembre moi! Qui ose perturber mes plans? Je l’avais écrit sur mon agenda : “18 septembre 2008, fin du monde”.
En tout cas, hors de question de sortir par temps d’apocalypse! Donc j’ai envoyé un mail à la copine que je devais voir aujourd’hui pour faire du patinage. “Oui, c’est dangeureux dehors! Il y a une tempête de sable venue de Chine”. De Chine? J’ai avalé du sable chinois? YEahhhhhh!!!! Il y en a même un qui est rentré dans mon oeil!!

Bon allons fêter ça! Et hop un verre de Umeshu à 4h de l’après midi avec ma compatriote (Camille, elle m’a autorisée à écrire son nom). On passe en revue sa playlist I-tune : Sting, Nirvana, Rolling Stone, Aerosmith (oui, c’est une fille bien). Eh? Mais… de l’alcool, du rock… il manque plus que des… “Petit Bit”!!
Donc, nous voilà a bravé le sable chinois pour aller acheter un assortiment de “Petit Bit”. On a même trouvé des “mini Bit”! Et des Bit au café! Personellement, j’adore les Bit au lait, surtout quand elles sont un peu fondues par l’air conditionné à l’envers (qui chauffe donc). Un délice!

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fév 22 2008

Re-que moi

Published by lilibiquette under A propos

J’ai viré tout le monde! Enfin, elles sont parties plutôt… Résultat, j’ai changé l’aspect du site. J’ai fait un beau dessin de Tôkyô pour l’en-tête. Oui, c’est Tôkyô! C’est Shinjiku même. Du côté de la mairie. 

Comme j’ai enfin pris le temps de faire quelque chose ressemble a quelque chose, je vais essayer de prendre le temps d’ecrire aussi. Ca peut être une idée…

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jan 25 2008

Le retour

Published by lilibiquette under A Tôkyô

Je subis depuis quelque temps un “lobbing” (oui, je suis bilingual, sache-le!) pour le retour de ce blog. Donc, en cette période d’ennui absolu, je me lance pour le premier post de l’année 2008. Dans une premiere partie, je tenterai de faire un rapide résumé de ces mois de silence et répondre à la question, grande question : ai-je ou non acquis un japonais parfaitement fluide et dénué de toutes fautes?? Ensuite, je m’appliquerai à exposer les circonstances actuelles qui font que j’ai tout le temps nécessaire pour ecrire cette dissertation sur ma vie non-pationnante (désolée…). Pour finir, je m’aventurerai à chercher quelques pistes pour l’avenir, proche.

Novembre, Décembre

Je n’avais jamais dans ma vie eu des mois aussi chargés!
Au mois de novembre, je me suis jetée corps et âme dans les concerts et j’ai fait mes premières nabe-party et nomikai. Je suis allée à Kyoto voir les Momiji et Princesse Sarah (oui, elles poursuit ses études dans ma fac) gagner le troisième prix d’éloquence en français.
En décembre, j’ai rencontré les “hommes de l’année” : un schizo du whisky à grosse tête et un homme d’affaire de femme à qui il manque une dent. Pas fréquentables, qu’ils disent. Mais ils font un band (je suis bilingual! Sache-le!), alors bon, “emmenez-moiiii” comme dit l’autre, même si c’est pour finir à 4 dans un appart de 10m2 à dormir sur un lit-planche. Puis, je suis allée au Budokan voir MUCC, je suis tombée amoureuse d’une disquette qui chante, j’ai été épatatés par des gringalets à gros mollets.  Mais surtout, j’ai vu débarqué les chevalières de l’apocalyse : DIANE, KPI, ANABELLE et MA SOEUR! On a mis Tokyo à feu et à sang. Les rois lionnes de Shinjuku en perdent encore des poils! Bref, un noel en steak et un jour de l’an en yakiniku. Shibuya qui a découvert le gospel et la danse de rue.

Et janvier?

Une seule nabe-party, pas de nomikai… Des concerts, ca oui, toujours. Dont celui des gens pas fréquentables. J’avoue qu’à un moment j’ai eu envie de tous les prendre sur une peau de bête, c’est l’effet live (bilingual, sache-le!), mais je me calme après. 
Sinon, rien… ou du moins pas de quoi remplir mon mois de janvier! La raison : le shuukatsu! Encore lui, toujours lui! Il ne bouffe pas seulement la personnalité des gens mais aussi leur temps!
Bref, je m’ennuie en regardant les pubs de FujiTV pour les entreprises de recherche d’emploi…

Les vacances, c’est bientot?

Et oui! Fevrier et mars. Moi, je n’ai que mars mais je me fais tout de meme un schedule (bilingual, sache-le!!) de propriétaire de jet privé! La Corée, puis balade dans le Japon : Kanazawa, Niigata, Nagoya, etc…

Et non, je ne suis pas bilingual du tout!!!!!!! Je continue à parler japonais comme un cobaye bègue. Faut que j’arrête d’écoute Polnareff.

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nov 27 2007

Sempai, pourkoi tu pleures?

Published by lilibiquette under A Tôkyô

Ryuusuke et Arisa m’ont expliqué un soir où l’on se promenaient dans Shinjuku ce que voulait dire “shuukatsu”. C’est l’abréviation de ”Shuushoku katsudou”. C’est dans le denshijishou : “démarches pour obtenir un emploi”.
- Ca existe en France?
- Déposer des CVs, passer des entretiens? Ce genre de chose? Oui, bien sûr.

Mais j’aurais du leur dire “non”! “Shuukatsu”, ca n’existe pas en France : 

Le shuukatsu commence pour les étudiants dès le deuxième semestre de leur 3eme année, c’est à dire un an et demi avant leur sortie de fac.  C’est qu’il faut s’y prendre tôt pour s’assurer d’avoir un travail dès la fin de ses études.
Megumi et Erina l’ont bien joué! Elles ont toutes les deux une place assurée d’Office Lady dans une banque. Il ne leur reste plus qu’à penser à leur voyage de jeune diplomée, surement en France, histoire d’avoir l’occasion pour la toute dernière fois de leur vie d’utiliser la langue qu’elles ont apprise pendant 4 ans et qu’elles parlent parfaitement bien (Si vous pensez quel gachi, moi ça me fait pleurer!).

Le mois de novembre est l’ultime limite pour débuter le shuukatsu. Heureusement, notre bien aimée et génialissime éleveuse de bernard l’hermitte a finit ses préparatifs à temps : cheveux reteint en noir,  maquillage sobre, elle est allée faire des photos d’identité avec son petit ami, l’aspirateur de soba, le weekend dernier. Ma compatriote française me raconte choquée cette séance de photo où l’on a enfermé sa délirante amie dans un tailleur sombre et écrasé le cou de soba-sama avec une cravate trop serrée (si vous pensez que c’est étrange de se déguiser pour de simple photos d’identité, nous, nous avons trouvé ça barbare).

Je n’ai pas assisté à cette scène de conformisation d’une adorable originale… Mais, j’ai eu  ma dose de drame de mon côté.

Ce même weekend, j’ai retrouvé Akiko, la cheftaine du club de folk song ; les filles du club faisaient un concert avec les garçons de l’université technique de Chofu pour la gakusai (oui encore) et elle m’avait invité.
- Tu sais je voulais vraiment aller en France et apprendre le français. Mais tu as du remarqué, je ne sais pas du tout parler alors que je suis en troisième année. C’est à cause de la musique! Depuis que j’ai commencé la guitare, je n’arrive plus à faire autre chose. Mais j’irai un jour! Chez toi? je peux?
- Bien sûr, punkette! Tu me traduiras les paroles du groupe dont tu m’as parlé, celui qui écrit des trucs sales.

Au bout de 8 heures de concert, les garçons de Chofu étaient tous à poil sur scène (bien alcolisés) à jouer les beatles avec casserole, ballon de foot, tuyau d’air conditionné… Puis, pour clore cette journée de défoulement de plus total,  Leader-sempai est monté sur scène histoire de dire merci à tout le monde. Mais il n’a pas eu le temps d’ouvrir la bouche qu’il a éclaté en sanglos. Des grosses larmes. Akiko aussi, a commencé à pleurer… Bah alors punkette, tu me fends le coeur là. Lui, je ne le connais pas, je m’en fou mais toi…
- Tu sais, j’ai pleuré comme lui après le concert de notre fac. Je suis comme lui, l’année prochaine je n’aurai plus le temps pour ça… Tu sais, j’ai même pas commencer mon shuukatsu, va falloir que j’arrête de rêvasser maintenant! Ah! Mais tu dois pas comprendre shuukatsu? Je t’expliquerai dans le train!

Oui, explique moi… pourquoi il faut que absolument vous abandonnez vos passions, foutez en l’air des années d’effort, refoulez ce qui fait de vous des gens intéressants pour trouver un boulot.
Enfin bref, maintenant je comprends mieux pourquoi mon cher jeune banquier me parle souvent de ses années de fac en me regardant avec des étoiles dans les yeux ; il les regrette (et moi qui croyait que j’avais une touche…)

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nov 24 2007

Et une nouvelle passion!

Published by lilibiquette under A Tôkyô

Les filles ont décidé d’aller à la gaikusai (vous vous souvenez? la kermesse-speed dating) de Todai.
Les filles : “Aaaa, si on pouvait trouver un petit copain aujourd’hui… T’as vu le copain de Sachi? Il est classe hein! Et puis, il est à Todai, ca veut dire qu’il est intelligent. Bon, il fait un peu peur depuis qu’il s’est coupé les cheveux.  Surtout qu’il est grand et il a une grosse voix”…
Moi (qui prends des photos) : Wooo c’est beau ici! Aaa il fait de la guitare! Yeahh, ils font du taiko! Woo classe, et lui il a des gros bras! Yeah! Un groupe de danses folkloriques d’Europe! (en VO, ca donnait quelque chose comme : aa kireii! Yeahh sugoiiiii! Wooo kakkoii! Oui faut pas me demander de faire des phrases non plus!)

Et là, Moi : Ee?! Les filles, regardez on peut faire du tir a l’arc! Je veux essayer!!! Je veux essayer!!!
Les filles : Ouii! Ca a l’air marrant! On va faire la queue, ya pas trop de monde.

Mon tour arrive.
Sempai des archers : T’es droitière? Tiens, mets ça sur l’épaule gauche alors. Ca, tu le mets autour de ton bras. Ca, attends, donne ta main, mets le là.
(Moi à fond, j’attrappe l’arc, je le pointe vers la cible)
Sempai : Mais attends! Regarde la bas! (il me montre le chemin sur ma droite, je me tourne). Voilà! Bouge plus les épaules et lève le bras vers la cible! Bah voilà! Ca s’est une bonne pause! Tire!
Je tire! Pafff en plein milieu! Si, si pour de vrai! Et trois fois de suite! Je les ai toutes mises! Donc, soit j’ai un don pour le tire a l’arc, soit Sempai est le meilleur professeur de l’univers.

Du coup, j’ai gagné un stylo, fabriqué par Sempai avec le bout d’une vielle flèche (il est super beau, Sempai est un artiste). Mais en récupérant, mon trophé, je vois par terre un arc, très grand, avec plein de vis partout.
Moi: Il est beau celui là!
Kohai qui s’occupe de compter les sous : C’est le mien, tu peux essayer de le tenir si tu veux.
(Faut pas me le dire deux fois, j’attrappe le truc… humm il est bien lourd)
Kohai : C’est un vrai celui là, les autres sont des jouets.
Moi : J’ai tiré avec un jouet??? (déception absolu! Voilà, le secret de mon don soudain pour le tir à l’arc! En réalité, je suis tout juste bonne à peter des ballons dans les fetes foraines?!)
Kohai : Oui, enfin non… C’est les arcs pour les débutants et les entrainements. (ouai, rattrape toi…) Ca c’est un arc de compétition, c’est tout…
Moi : Aaa… Et ca sert à quoi ca? (une tige en métal avec plein de vis)
Kohai : Abeliblabla hajiueblthvbks (oui, j’ai rien pigé, ca devait etre trop technique cette partie de la discution… )
Moi : AAAaa… (c’est ca que je dis quand je fais semblant de comprendre. Oui, il y a des fois, c’est pas la peine d’insister, c’est sans espoir).

Donc, voilà comment j’ai découvert que je voulais faire du tir à l’arc!

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nov 15 2007

c’est fou comme on peut s’amuser juste avec un paquet de gateaux (kmaro)

Published by kmaro under Z'Ancien blog international

Et comment me direz-vous?

Tout commence lorsque je suis allee flanner  a Metro (magasin de bouffe, et oui encore, je fais que ca lol) a la recherche de nouvelles saveurs qui pourraient titiller mon palais… “Des petites galettes chocolatees, hmmm ca a l’air bon”, allez je les embarque!

Arrivee a la maison je me pose tranquillement, et ouvre ma petite boite de gateaux, mais la O deception, c’etait vraiment degueu! J’avais vraiment l’impression de manger un vieux cone de glace sans sucre, sans beurre, bref, du carton marron buark! En fait, j’ai remarque que j’ai souvent ete decue par les gateaux, ils ont l’air beau  mais qd tu les goutes c’est pas terrible terrible….

Je regarde quand meme sur le paquet ce qu’il peut bien y avoir la-dedans et c’est surtout ce qu’il n’y a pas dedans qui m’a fait rire! Je vois marque dessus: “aucun preservatifs” AAAhh ben vous faites bien de le preciser! Moi qui m’attendait a avoir un preservatif en cadeau surprise a l’interieur, je suis decue! loool

“no preservatives” deviendrait “sans conservateurs”, mais heureusement que les Quebecois sont la pour nous amuser a tout moment de la journee juste en ayant sa petite boite de gateaux avec soi ^^ Bon je vais ouvrir l’oeil sur les emballages maintenant ;-D

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