oct
29
2007
En ce moment, c’est la période des gakusai, autrement dit les festivals d’université. Ce weekend, c’était celui de mon université. A première vue, ça peut ressembler aux kermesses des écoles primaires francaises, mais en réalité, c’est une énorme drague-party.
Les filles de la section de français avaient décidé de vendre du couscous et ont demandé aux deux étudiantes françaises et moi même de s’occuper d’accueillir les clients (ou plutot de faire du rabattage). J’ai ainsi réalisé un de mes rêves : hurler dans tous les sens “Irasshaimaseeeeeeee” avec en bonus le droit d’enchainer sur un magnifique “COUCOUS HA IKAGADESU KAAAAAAA”.
Bref, mes deux compatriotes et moi même avons passé quelques heures ainsi dans le couloir à interpeller les passants. “Quoi? une grande blonde m’adresse la parole” se disait alors les jeunes mâles japonais venus chercher des kanojo! Occasion à ne pas rater! “Tu viens d’ou?” lachaient-ils avec un air pas du tout innoncent…
Nous sommes ainsi passé de simples rabatteuses à “hotesses-couscous” où “speed dateuses de la semoule”. On a discuté avec beaucoup de gens très différents : de gentils garçons très collants (aaa désolée les mecs, je ne parlent pas japonais moi), des vieils hommes absolument effrayants (aaa désolée monsieur, je ne parle pas japonais moi), des jeun’s bien simpathique de l’université d’a coté (aaa laissez tomber l’anglais, je comprends bien le japonais vous savez!).
La drague party battait son fort dans la court de la fac jusque dans la file d’attente pour le spectacle final. File dans laquelle, nous nous sommes fait accoster par un vieillard au regard perdu mais tellement flippant… “Ah, désolée monsieur, on ne parle pas japonais. Ni anglais, ni allemand, ni italien… notre pays est très loin et petit, on communique par claquage de langue là bas… tla tla“. Mais, il faut croire qu’il voulait apprendre ce nouveau langage, car il nous a suivit! Notre chere amie dresseuse de bernard l’hermite a fini par prévenir le service de sécurité, qui n’a pas fait grand chose il faut l’avouer… tout comme le petit ami de la dresseuse (spécialiste de l’aspiration bruyante de soba). Mais le sort l’a puni! Lui qui se croyait à l’abris de tous attaques, s’est gentiment fait proposer par deux aimables jeunes hommes de l’aide pour aller aux toilettes.
oct
25
2007

Cette après midi, dans le parking derrière chez moi.
Lilibiquette, Chofu, Tokyo.
oct
21
2007
C’est une petite japonaise toute mignonne, chouchouttée, pleine de froufrou, qui m’a raconté l’histoire de Patricia.
” J’ai un lapin maintenant, mais je préférais ma patricia. Elle était vraiment mignonne. C’était un truc qui vit dans la mer, tu sais? Ca ressemble à un escargot et piou, ca sort ses pates et tititititititi ça avance comme un crabe!”
“Un… bernard-l’hermite?”
“Ouiii!! C’est ça. J’avais recuilli toute la famille de Patricia. Il y avait Jean, Sophie, Marc, Sébastien… Oui, ils étaient français. Mais ils sont morts. Et Patricia est restée seule. Elle avait l’air tellement triste, pourtant je la promenais dans mon appartement! Elle a fini pour mourir elle aussi… aaa Patricia-chan.”
Intervention du petit ami de la japonaise toute mignonne.
“Patricia? Ton espèce de cloporte là?”
“Non, ça c’était Patricia deuxième du nom! Je parle de la vraie Particia, le bernard- l’hermite…”
Oui, Patricia le bernard-l’hermite français mort de chagrin suite au décès de sa famille… une bien triste histoire.
Lilibiquette, Chofu, Tokyo.
oct
21
2007
C’est le nom du plus vieux parc d’attraction du Japon. Et ça se voit! L’endroit est très… kitch, old school, ringard, rétro, boroboro? Je ne sais pas vraiment quel adjectif pourrait convenir, mais imaginez une dizaine de manèges un peu ridés entassés en plein milieu de Asakusa, un vieux quartier de Tôkyô, avec pour vous accueillir deux vieux japonais habillés en spirou.
J’y suis allée hier avec des filles de ma fac. On se promenait dans Asakusa, où plutôt on errait sans trop savoir quoi faire après avoir arpenté les rues commencant du quartier en long en large et en travers, quand on est passé devant l’entrée du Hanayashiki. Les deux vieux en spirou nous ont interpellé, “venez, venez vous amusez dans le plus célèbre parc d’attraction du Japon”. Et les filles se sont tout de suite enflammées : “ouiiii, il y a une maison fantôme très connue ici, on la fait?! On la fait?!”.
Et nous voilà devant l’entrée de la maison fantôme, en bois vieilli (ou peut être vraiment vieux). A peine entrées, comme des gonzesses appeurées, on s’est cramponnée les unes aux autres en hurlant et rigolant. Effrayées par des statuts de monstres fixes à la peinture écaillée, des enregistrements grésillants de bêtes sauvages, des fantômes aux mécanismes rouillés! Bref, on s’est entre-fait peur à pousser des cris dans tous les sens à peine une lumière s’éteingnait!
Pour finir cette visite à l’ambiance “chair de poule”, on s’est fait lire dans les lignes de la main par une vielle japonaise trop maquillée (elle faisait bien plus peur que les zombis de la maison hantée).
Donc, dans ma main, je suis quelqun en bonne forme dévouée aux études. Je suis déstinée à devenir chef de ma propre entreprise, mais j’ai aussi un grand potentiel pour transmettre le savoir aux autres. Je me marierai vers 26 ou 27 ans et je saurai parfaitement gérer la vie de femme mariée et de femme active. Par contre, ma main ne peut pas dire avec précision si ma vie est au Japon ou en France….
Les mains de mes camarades japonaises les ont trahis : elles se mariront après 30 ans. Ce fut le drame de la journée…
Lilibiquette, Chofu, Tokyo.