août 16 2008

Activités d’été

Published by lilibiquette under A Tôkyô

HANABI (feux d’artifice)
“Elle dort! Elle dort!”
Ami de Camille, 26 aout 2008, Tôkyô

26 aout 2008, feux d’articife de Sumidagawa, à côté de Asakusa, Tôkyô. C’est un des plus grands feux d’artifice de la capitale : plus d’une heure de grosses fleurs qui illuminent le ciel, des milliers de spectateurs en yukata (une sorte de kimono d’été). Et je n’ai quasiment rien vu… J’ai passé la soirée endormie sur l’épaule de Miho. Et oui! L’être humain a des limites, on ne peut pas enchainer une nuit blanche avec des kéké tôkyôites, une rencontre avec le sempai de Ko-chan, et un feux d’artifice d’une heure et demi.


Je dors sur Miho

MATSURI (festival)
“Elles ont bien compris les moeurs japonaises”
Sensei, ?? aout 2008, Omiya, Saitama.

2 aout 2008, festival de Omiya, dans la préfecture de Saitama. J’aurais pu enchainer 4 nuits blanches, 5 rencontres avec un sempai, 7 feux d’artifice de 20 heures chacun que je serais restée éveillée coûte que coûte. J’avais une mission : PORTER le MIKOSHI (temple portable)!!
Pendant des heures, j’ai senti le bois de la poutre creuser mon épaule, la sueur coulée dans mon dos,  le souffle des autres porteurs dans mon cou, les cris de la foule m’encourager!!!! A la fin de la journée, je n’en pouvais plus, mais pour rien au monde je n’aurais cédé ma place sous la construction de bois et de ferrailles. J’aurais trahi tous les petits vieux qui m’avaient gentiment tendu des goblets de thé le long du chemin, les autres porteurs qui me demandaient régulièrement si ca allait, et surtout Sensei qui nous avait Camille et moi laissées porter les couleurs de son dôjô (et surtout surtout! Alex qui avait en nous une confiance aveugle). Une de mes belles récompenses pour toute cette sueur : l’homme devant moi, une bonne quarantaine, plein de poils, les cheveux longs attachés en couette, bref l’image parfais du samourai quand on est une petite étrangère qui a trop lu l’histoire de Musashi Miyamoto, m’a serrée la main en me disant “t’es une bonne petite, bien en forme!”.


Cherchez les Françcaises!

ONSEN (bain d’eau de source chaude)
“Non, ca ne se mange pas normalement… Mais, je ne pense pas que ce soit toxique”
Serveuse du Ryokan, 7 aout 2008, Yugawara, Kanagawa.

Les Onsen ne sont pas vraiment une activité d’été, je le concois. Mais quand il fait chaud, très chaud, ca fait du bien de prendre un bain très chaud! Surtout quand le bain en question est sur le toit d’un ryôkan (hotel de style japonais) avec le vent frais de la montagne qui caresse le bout de vos pieds dépassant de l’eau. Un bonheur. Ce bonheur aurait pu être gaché par le redouté, le craint repas du ryôkan. Finalement, le repas était bon! J’ai tout mangé : le tofu avec l’oursin, la seche avec le daikon, la tomate avec… la décoration.


Moi, Miho et Camille… è? Il y a un pied en trop…

LA PLAGE
“Ah non! Je ne veux pas me faire féconder par un poulpe”
Camille, 11 aout 2008, Shonan, Kanagawa.

Comme ANGEL TAKA (référence de yuki), je voulais me jeter dans les vagues de la belle mer bleue du Pacifique. Alors lundi, à peine arrivée à Shonan, j’ai couru vers la mer et j’ai sauté toute joyeuse dans les rouleaux. Je dois vous dire que je me suis fait mal… En plus de me prendre un océan en plein poire, je me suis ramassée sur un bidon en plastique. Parce que oui, la mer japonaise est très fréquentée par les bidons en plastique, ainsi que par tous les autres articles du 100 yens shop de Sengawa : jouets multicolores, gamelles en ferraille, paquets de gâteaux, torchons, cups noddle, etc… C’est que les heureuses familles et gentils petits couples viennent pique-niquer sur la plage dans le bonheur et repartent comme des fleurs en laissant leurs ordures derriere eux. Le CHOC. C’était dégeulasse. Malgré ca, j’ai passé une très bonne journée grâce à de la très bonne compagnie : Miho, Saori et Camille! On a rigolé, sauté partout, fait des constructions obsènes en sable, mangé les onigiri préparés par Saori, fait les abruties sur une boué géante, patogé dans la décharge mer!


Camille et Miho (et un mec qui avait envie d’être sur la photo)


Moi, Saori et… encore Camille! (èè tu t’incrustes partout!)

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août 11 2008

Ce que m’inspire la rédaction de mon mémoire de M2

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メトロノーム めんどくさい
 Metronome - Fait chier (mendokusai)
http://fr.youtube.com/watch?v=U0eJkHScfMM

高性能なんて今のボクには必要無い
好反応なんて今はキミに期待してない
めんどくさいめんどくさいめんどくさいめんどくさい
“La performance”, actuellement, je n’en ai pas besoin
“La bonne réaction”, actuellement, je ne l’attends pas de toi
Fait chier Fait chier Fait chier Fait chier

高成長なんて今のボクには時間が無い
好解答なんて今のキミには求めてない
めんどくさいめんどくさいめんどくさいめんどくさい
めんどくさいめんどくさいめんどくさいめんどくさい
“Les grands espoirs”, actuellement, je n’ai pas le temps
“La bonne réponse”, actuellement, je ne te la réclame pas
Fait chier Fait chier Fait chier Fait chier
Fait chier Fait chier Fait chier Fait chier

自分以外の人間に同じ価値観、
または同じ行動意識を求めるという事は無駄な時間の浪費でしか無く、
且つ無駄に体力を消耗する不毛な行為である。
そんな無駄を省く為にはある程度の妥協と諦め、
すなわち長いものには巻かれろ的な意識改善も必要である。
だがしかし、そんな事を考えている今この瞬間も
やはりまた無駄なのである。
Demander à quelqun d’avoir la même conception de la vie, ou bien encore la même conscience dans le comportement, n’est qu’une perte inutile de temps, et est un acte improductif qui use nos forces inutilement.
Pour supprimer une telle inutilité, le compromis dans une certaine mesure et la résignation, c’est à dire  l’amélioration de la conscience qui veut que le mieux est de suivre sans se disputer les personnes supérieurs sont nécessaires.
Mais, ce moment maintenant ou je vous enseigne ceci est évidemment aussi inutile.
 

「要するに、めんどくさい。」

めんどくさいめんどくさいめんどくさいめんどくさい
めんどくさいめんどくさいめんどくさいめんどくさい
めんどくさいめんどくさいめんどくさいめんどくさい
めんどくさいめんどくさいめんどくさいめんどくさい
 ”En bref, fait chier”
Fait chier Fait chier Fait chier Fait chier Fait chier Fait chier…

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juil 25 2008

Le syndrome E

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E pour notre cher E-sensei, jeune professeur à la carrière brillante, actuel favori du directeur de la section de francais. E-sensei est aimé de ses élèves et semble être un homme très bien, droit, intelligent, etc. Seulement E-sensei ne dit pas “bonjour”. Non, il ne ME dit JAMAIS “bonjour”. Il me passe devant le nez, évitant habillement de rencontrer mon regard, et se réfugie loin, loin, le plus loin possible de moi.

Je m’interroge pourquoi cet homme très respectable ne prend jamais la peine de me dire “bonjour”?
Avis de J-sensei : malgré son statut de professeur de francais, il ne sait pas aligner trois mots et donc évite de s’approcher de moi. On ne sait jamais, si l’envie me prennait après de simples salutations d’enchainer directement sur un débat politique profond qu’il ne pourrait tenir. 
Moi, je pensais plus simplement que ma tête ne lui revenait pas. Mais non! Il lui arrive de me parler. Il me parle mais ne me dit pas bonjour. Et avant-hier, je me suis rendue compte que cette étrange habitude d’éviter le moment des salutations n’était pas propre à E-sensei…

Avant-hier, JJJB jouait à Kichijoji. Ca faisait un bail que nous ne les avions pas vus. Nous cherchions la salle avec Camille quand nous avons entendu Oi-chan hurler dans la rue “OOOhh LOLEEENOU KAMIIIIYOU!! C’est là! C’est là!”. Escortées jusqu’à l’entrée par notre bassiste ultime, nous avons retrouvé Ko-chan qui tiennait la billeterie avec Yuka. Il nous a salué de sa voix calme et toute douce “Bonsoir”. (salutations normales)
Après le concert,  nous avons rejoint Oi-chan et Yuka. Tarô aussi. Ce dernier, pourtant face à nous, n’a pas daigné nous adresser ne serait-ce qu’un regard.  (salutations inéxistantes) Mauvais jours? Pas encore bourré? Je ne sais pas trop mais une chose est sûre, il agit exactement comme E-sensei!

Tous les deux ont le regard fuyant, évitent à tout prix le moment des salutations, quitte à ignorer momentanément des gens qui leur sont pourtant familiers. Et comme je suis un gen familier, ca m’énerve! Je m’applique d’ailleurs bêtement à ignorer E-sensei de la même façon qu’il m’ignore et ais envie d’ouvrir en deux la grosse tête de Tarô en espérant qu’il imprime ainsi mon existance une bonne fois pour toute “je fais désormais partie de ton entourage, don’t be afraid!”. Bref, je les déclare officiellement “grosses fiottes” ou dans un langage plus poli, “timides maladif”.

Enfin, grace à ces deux énergumènes, j’ai découvert l’importance et le rôle des salutations dans la communication humaine! Rien de plus absurde que de se faire ignorer puis d’un coup, une voix sort de nullepart : ”Lorraine, voilà les photos de la fête d’adieu”, “eh!! on se voit le 26, hein?! Parce que je viens!”.  Oh! Ca va pas la tête! Je suis tranquillement en train de vous hair et souhaiter votre fin dans d’atroces souffrances, alors ne viennez pas m’adresser gentiment la parole comme des fleurs?

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juil 13 2008

Les dimanches avec Yo-chan et Natsuki

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Yo-chan a grandi dans un temple à Gifu, a un grand frère et une petite soeur. Il approche la trentaine, travaille dans une entreprise de commerce internationnal. C’est un très fervant supporter du FC Tôkyô, sa petite amie est chanteuse d’Opéra et lui, il joue du shamisen le dimanche au parc Inokashira.
Natsuki est étudiante en première année de fac. Elle met plus de volonté dans son apprentissage du français que toutes les élèves de la classe de J-sensei réunies.  Elle aussi est supportrice du FC Tôkyô et c’est à un match qu’elle a rencontré Yo-chan et ses frères et soeurs. 

Dimanche 8 juin 2008 au Stade National : FC Tôkyô vs Tôkyô Verdy


ヴェルディだけには負けられない
俺たちの力 見せてやろうぜ
On ne peut pas perdre contre les Verdy
Montrons leur notre force
http://www.dailymotion.com/groscitron/video/x6432i_foot-8072008-contre-les-verdy_people

Yo-chan et Natsuki m’explique le contexte de la rencontre : les Verdy était à l’origine l’équipe de Kawasaki (en dessous de Tôkyô, à Kanagawa). Mais un jour, elle a changé son nom de Kawasaki Verdy en Tôkyô Verdy et est venue s’intaller à Tôkyô. Les vils! Les pleutres! Les veules! Essayer de s’emparer bassement d’un territoire de cette manière… Et pire, depuis peu, les Verdy se mettent à voler les joueurs du FC. Bref, c’est la guerre civile, Tôkyô est déchirée, le sang versé. Et je ne plaisante pas puisque les supporters ont même fini par se mettre sur gueule. “Tu as de la chance d’assister à un évenement aussi rare qu’une bataille de supporters au Japon”, m’a dit Yo-chan. “Prends des photos. Ah et puis, tu peux m’appeller Yo-chan si tu veux!”

 
En haut, de gauche à droite :
la femme du grand frère, le grand frère, la petite soeur, Natuki, moi
En bas : Yo-chan

Dimanche 13 juillet au parc Inokashira

Après s’être bien foutu de la tête des abrutis qui se tapaient dessus, Yo-chan nous a proposé à Natsuki et moi de venir le voir un jour au parc Inokashira, il y joue du shamisen le dimanche avec d’autres copains musiciens. “Et tant qu’à faire ramener les autres étudiantes étrangères de votre fac. Ca les intéressera peut être de voir jouer d’un instrument japonais.” D’accord! Nous voilà avec la bande habituelle des kokusai party (fête internationnale) : Gan et Shu, les taiwanaises, Lisa, l’américaine, Camille et moi, les françaises. A noter : élement manquant, Miho notre chinoise suprème, élements ajoutés, Natsuki, en chef de bande, et Saori, notre japonaise… “multi-amicale”. Yo-chan est bien amusé devant cette troupe d’étrangères bizarres qui parlent entre elles en japonais. “Venez vous assoir là! Ne restez pas au soleil. Tiens, prends ça”


Yo-chan m’apprend : ”Trois cordes : do, fa, do
et si tu appuies la : do, ré, mi, fa, sol, la, si, do”

 
 
Quelques uns des compagnons de musique de Yo-chan

Ils ne nous ont pas fait un concert. “Vous connaissez quoi? Shima Uta? C’est parti! Voilà les paroles!” Et nous avons tous chanté Shima Uta sous les arbres de Inokashira (http://www.dailymotion.com/groscitron/video/x642y5_au-parc-inokashira-13072008-shima-u_people). Un petit coup d’anti-moustique pour tout le monde et on reprend avec un chanson américaine. On mange deux trois tsukemono (des légumes marinés dans le vinaigre) et c’est parti avec Naguri Yuki (que je connais grace à la reprise qu’en a fait MUCC, yuki je vous dis! je ne suis qu’une yuki). Puis le groupe s’aggrandi. Une amie de la petite copine de Yo-chan vient dire bonjour accompagnée de son époux, un grand italien et de leur nouveau né. Puis un homme d’une cinquantaine d’années je dirais, s’arrête pour chanter avec nous.


De gauche à droite : Sensei (shamisen, guitare, flute japonaise, chant, etc), Gan qui a volé le bébé italo-japonais, le guitariste qui “sent l’odeur de la musique”, Lisa, Shu, Saori, Natuki, la joueuse Okinawanaise (?) de shamisen et toute seule en bas, Camille


Et comme quelque soit la situation nous restons fidèles à nous même… nous avons fait les marioles avec le cinquantenaire, bien craqué lui aussi, qui s’était arrêté pour chanter.

Très bon dimanche donc qui va se finir en beauté par un steak! D’ailleurs, Camille me réclame pour notre repas de fête, soredeha!

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juin 24 2008

Je veux au moins le “sumimasen”

Published by lilibiquette under A Tôkyô

Imaginez cette scène. 

Je marche tranquillement dans les rues de Sengawa  ; pour une fois, je ne suis pas en retard pour la reprise de mon “service” à la fac. J’avance sans trop regarder devant moi, les yeux rivés sur l’écran de mon téléphone portable : piu mail envoyé! 

“Sumimasen…” (excusez-moi). 
Tiens, qu’est ce qui ce passe? Un drame à Sengawa?! Une bataille de riverains??!! Je continue ma route.
“Sumimasen… Sumimasennn…”
Hein? Quoi? J’aperçois un homme penché à la fenêtre d’un camion de livraison.
“Excusez moi… Vous ne sauriez pas s’il y a une supérette dans le coin. Euh… Yamazaki Daily Life?”
Je me retourne. Personne derrière moi. Je me re-retourne. Non, vraiment personne derriere moi. Il s’adresse à moi? En tout cas, il a l’air de me regarder. Je tente.
“Si vous continuez tout droit par là, il y a une supérette. Mais, je sais pas si c’est Yamazaki…”
“Ca doit être ça! Merci beaucoup!”

L’homme reprend sa route. Je reprends la mienne.

Ce qui s’est passé ce jour là.

Un homme japonais à demander son chemin à une étrangère (très visiblement étrangère), et ce en japonais. EN JAPONAIS.
L’étrangère est aux anges, c’est la première fois depuis son arrivée au Japon en septembre de l’année dernière qu’un japonais lui adresse la parole, sans douter une seule seconde de sa capacité de comprenhension et d’expression en japonais.

Analyse critique argumentée.

Je pense qu’une grande partie des japonais est persuadée que les étrangers ne parlent pas japonais. Un étranger parle étranger. C’est d’une logique implacable!
Alors quand un de ces derniers semble vouloir entrer en communication, les japonais appartenant à cette dite grande partie peuvent réagir de trois manières différentes.
1 - Transpirer un maximum, se concentrer et se lancer en anglais.
2 - Transpirer un maximum, se concentrer et… abandonner, tout lacher en japonais en espérant très fort que l’étranger comprenne.
3 - Transpirer un maximum, et… fuire avant d’avoir rencontrer le regard de l’étranger. Après tout, c’est son problème.

Quelques exemples concrets pour illustrer :
L’ancien vendeur de la parapharmacie qui m’annoncait le prix en anglais et me faisait des grands gestes pour m’expliquer qu’il allait mettre dans un sac opaque mon PQ (pour un transport en tout discretion).
Le jeune homme du combini qui me regarde intensement avant de me demander en japonais si je veux payer mes factures et mon paquet de Galbo ensemble. Puis il me re-regarde intensement l’air affolé jusqu’à ma réponse salvatrice, “ii desu yo”.
Le salariman qui lève la main brusquement en signe de drapeau blanc avant même que j’ai pu dire “sumimasen” et continue sa route sans même un regard.

C’est gentil de la part du pharmacien de faire l’effort de parler anglais. C’est normal que le caissier du combini se pose des questions sur mes capacités à comprendre le japonais avec ma tête d’étrangère. Et c’est connard de la part du salariman de me jeter comme une mal propre.
Pourtant, c’est à lui que j’en veux le moins. Après ses 12 heures de travail journalier à se prendre la tête dans des réunions qui ne débouchent sur rien, pourquoi il aurait envie de répondre à une petite étrangère qui ne parle surement même pas japonais.
Mais le pharmacien! Quand, il me voit débarquer avec mon paquet de PQ dans son magasin de banlieue, il pourrait se dire que je vis ici et que, par conséquent, je peux comprendre au moins les chiffres. 
Et puis, le petit mec du combini! Je viens avec ma facture d’eau estampillée Chôfu-shi, il pourrait se relaxer un peu. C’est sûr que je vis ici, il y a des chances que je comprenne un minimum sa langue. 

C’est vrai qu’il y a plein d’étrangers qui vivent au Japon sans parler un mot de japonais. Je le conçoit. Alors, ils restent méfiants. Je le comprends. Mais, quand je discute dans le train avec des potes japonais en japonais, pourquoi les mères de famille me disent “sorry” quand elles me roulent sur le pied avec leur poussette? Dans ces moments la, j’enrage et non, je les “sorry” pas tout.

Je sais que c’est stupide de ma part mais ca m’hérisse le poil qu’on me parle en anglais. Surtout que je suis française… et nulle en anglais. Je ne demande pas à ce que tous les Japonais se mettent à m’interpeller dans leur langue aussi naturellement que le livreur de mon histoire,  mais je veux au moins qu’ils me laissent le plaisir d’avoir mon ”sumimasen” comme tout le monde. Sharaku, lui, il me l’a dit, mon ”sumimasen”! (c’était la seconde yuki, dans ce post qui se voulait un peu sérieux)

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juin 04 2008

“C’était pas une blague… Tu aimes vraiment Metronome?!”

Published by lilibiquette under Musique/Concert

Oui, j’aime vraiment Metronome. Et je ne parle du truc énervant qui fait tic tic, mais d’un groupe japonais d’électro rock visuel (?). Bien que d’un certain point de vue, je peux concevoir que le groupe Metronome est aussi un truc énervant qui fait tic tic…

Bref, le groupe a 10 ans cette année, alors pour fêter ça, il se lance dans une mini tournée tôkyôite de 9 jours. Et le weekend dernier, c’était le concert d’ouverture en one man. Qu’est ce que ca donne Metronome en concert? Ou plus précisément, qu’est ce que ca donne un concert de visual rock de quatre marioles habillés en combinaison noir et jaune et portant chacun accrochée sur la poitrine une disquette?

Metronome - Concert du dimanche premier
au ASTRO hall de Harajuku.

A l’entrée du club de Harajuku, un jeune homme peu aimable prend mon ticket et me demande de payer 500yens pour la boisson (c’est obligatoire dans quasiment toutes les salles de concert du Japon). Je descends les escaliers étroits et là, surprise : il y a foule. Le staff me demande d’avancer le plus possible pour que les prochains arrivants puissent au moins mettre un pied dans la salle. On s’entasse, on s’entasse et à l’arrivée des quatres messieurs de Metronome sur scène, les rangs se resserrent encore un peu plus. Comme tout le monde, je crie en levant les bras histoire de… bah crier en levant les bras hein! 

Ce soir, c’est un concert “anniversaire”. Alors Metronome ne se limite pas aux morceaux de son dernier album, Hight to Low Electric, mais pioche dans toute sa discographie pour la plus grande joie du public qui frétille aux premières notes de GIMMICKS ou de Mahô (les titres phares du groupe, il y a quelques années). Personnellement, j’adore GIMMICKS, alors je frétille moi aussi… Je saute partout, agite mon poing, remue la tête avec près de 500 autres personnes.

Le chanteur, Sharaku, comme à son habitude profite d’une pause des musiciens pour raconter sa dernière aventure. Est ce que des écolières se sont encore moquées de sa coupe de cheveux, est ce que l’homme du combini s’est encore permis de lui donner des conseils modes? Et bien, non! Il s’est juste endormi au volant en allant tout seul jusqu’à Nagoya en voiture. “Je n’avais mis que des morceaux sans parole dans mon Ipod… Les morceaux avec parole, on peut chanter tout seul dans sa voiture, genre “I’LL ROCK YOUUU”. Mais la… J’avais mis des morceaux de Metronome aussi, et ca m’a pas aidé à me réveiller. Par contre, je suis tombé sur un très vieux morceaux et j’ai eu envie de le jouer ce soir. La plupart d’entre vous ne doivent pas connaitre alors faites comme vous voulez. Levez les bras, bougez la tête…”
Effectivement, je ne connaissais pas et visiblement, mes camarades non plus. Et quand le public ne connait pas, il se fige! Explication : dans les concerts de visual kei, le public invente des sortes de chorégrahies qui suivent le ryhtme de la musique, illustrent les paroles ou copient tout simplement les mouvements des musiciens sur scène. Par exemple, on fait tous une rotation sur nous même quand Sharaku fait tourner son index en l’air (φD-SANSKRIT) ou on se balance tous sur le même rythme que Fukusuke, le guitariste et Riu, le bassiste (Psycho Enemy). Au début, je me trouvais ridicule quand j’essayais de suivre, mais finalement… je trouve ça amusant et je connais plutôt bien les chorégraphies maintenant! Oui, j’en suis fière! 

Live de φD-SANSKRIT, la chanson sur laquelle il faut tourner
http://jp.youtube.com/watch?v=IsO19QOd710&feature=related
Live de Mittsu Kazoerô, Sharaku explique qu’il faut remuer la tête
http://jp.youtube.com/watch?v=B3CQjkDqihA&feature=related

Oui, je sais! Le “chanteur” chante avec une voix altérée de muppets, le dos vouté, le regarde baissé comme un geek qu’on a forcé à sortir de son trou. Le “guitariste” est un mariole qui touche à peine à sa guitare, toute la musique est générée par ordinateur. Et encore dire “musique” c’est un bien grand mot, ca ressemble plus à une révolte de game boy. Oui et alors? C’est amusant! Pourquoi la musique devrait-elle toujours être complexe avec de magnifiques mélodies et les paroles profondes pleine de sens pour l’humanité? Je prends n’importe quelle musique si elle me sert à quelque chose. Par exemple, pour rester dans les groupes japonais… Je prends MUCC pour écouter, me concentrer en attendant le passage où le chanteur s’enflamme, où le solo de guitare m’éclate les oreilles. Je prends TOKIO, Pornograffiti, voir même Arashi pour avoir de la réserve au karaoke. Et je prends Metronome, Uchusentai NOIZ pour m’amuser en concert!

 A suivre

 Le concert (suite), l’anniversaire de Riu après le rappel
Commentaires post-live des membres
Clip et traduction des paroles de
Boku Ijinden

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mai 23 2008

Ils nous controle avec …

Published by lilibiquette under A Tôkyô

C’était le 19 avril. J’attendais Masataka avec Camille sur le parvis de la Gare JR de Shinjuku. Sortie Est, devant le Alta. Mes yeux se sont levés vers l’écran géant. Et j’ai vu ca : http://fr.youtube.com/watch?v=J_DV9b0×7v4&feature=related

Impossible de détourner mon regard!

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mai 22 2008

La bière au Japon

Published by lilibiquette under A propos

Il y a quelques jours, deux filles de la fac sont venues me parler très sérieusement. Nous avons discuté pendant bien une heure sur une différence culturelle entre la France et le Japon qui intervient/interfère dans les relations entre les gens. Camille arrive en milieu de conversation. Nous lui exposons le problème.

“En fait, je sors avec un français depuis 4 mois, et il me demande de prendre de la bière. Il me dit que toutes les filles en prennent en France”
“Bah, oui. N’est ce pas Camille”
“Oui, la plupart.”
“Mais, moi je ne veux vraiment pas. J’ai peur. Il parait que ca augmente les risques d’avoir un cancer. Il y a même un risque de devenir stérile. On m’a même dit que ca faisait vomir. En plus, si ma mère l’apprend… elle va pleurer”
“Mais en France, presque toutes les filles en prennent. Comme les garçons.”
“………………………….”
“………………………….”
“Les garçons prennent de la bière?!”
“AAAAAAaaaaaaaaaaaaahhh!! Pas la bière (ビールbiiru)! Elle parle de la pillule (ピルpiru)!!

Maintenant, remplacez le mot en gras par pillule, et tout ira mieux.

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mai 21 2008

Mon defi au karaoke

Published by lilibiquette under Musique/Concert

Grace à un être suprême, nommé Aki (c’est une fille, elle a un copain, mais… tant pis, un jour, je tenterai ma chance!), j’ai découvert cette chanson. 

http://fr.youtube.com/watch?v=wY1Ze3GdbB8

Pour une traduction (vite faite), cliquer sur le lien ci-dessous

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mai 18 2008

Les braves dans le Kansai

Published by lilibiquette under En dehors de Tôkyô

“Est ce que Keisuke et Willi-Fukusuke sont encore en vie..?” je me demande à moi-même en rêvassant appuyée contre la fênetre de la chambre d’hotel à Osaka. Camille me sort de ma létargie en sortant de la salle de bain. Elle se plante devant le miroir.
“Tu trouves pas que mes genoux commencent à rentrer vers l’intérieur comme les japonaises?”
“Ca serait une intégration complète! Déjà que maintenant, on boit du thé vert froid en bouteille de notre plein gré.”
Dernières paroles avant de s’effondrer dans nos lits.

C’est que les deux derniers jours ont été plutôt chargés en… petites galères. Arrivées vendredi matin à Osaka, nous avons bravé le réseau incompréhensible de chemin de fer de la métropole pour rejoindre Nara. Nous y avons fait une pause bucolique entre le grand Bouddha du Todaiji, son parc bondé de daims (et d’écoliers en voyage scolaire, il faut croire que c’était la saison) et les petites rues tranquilles de la ville de campagne. En extra et grace à notre guide personnel, Haruna, ma soeur du Tochigi, nous avons pu trainouiller dans le dortoire de l’université de fille de la ville et faire un tour dans l’université même.


Haruna et Camille qui font une publicité pour l’université Narajoshidai.

Le soir, nous avons de nouveau lutté avec les différents trains du Kansai pour retrouver Kapi à Kôbe. Elle nous a promené comme des touristes en voyage organisés de Sannomiya, le quartier animé de Kôbe, au port en passant par le petit China town. Sur le chemin, elle nous a fait acheté du butaman et un T-shirt I love Kôbe par la force de la puissance de persuasion dont seule elle a le secret (on ne l’appelle pas l’empereur pour rien!). Et donc pour me veng… pour la remercier, je lui ai offert du futte futte gelee. Une délicieuse boisson à base de gelée de prune qui a la texture savoureuse de… menstruation. Oui, avec les morceaux et tout. Mais en sortant la dite boisson de sa bouteille de métal, nous avons pu remarquer qu’au niveau de l’aspect et la couleur, elle était plus proche du mollard. Un délice donc!

Le samedi, c’était LA journée de misère! Il pleuvait. Et il pleuvait… Nous avons alors erré l’âme humide dans Osaka, de son chateau en plastic aux rues commerciales couvertes de Namba. (Qui a eu l’idée, de nommer quatres gares différentes par ce même nom d’ailleurs? Presentez le moi!) J’y ai acheté des chaussures car celles que j’avais aux pieds avaient prises l’eau. Camille a préféré attendre l’illumination de Kapi.
“Si tu utilisais les sacs en plastic pour les parapluies comme chaussettes hermétiques?”
Alors nous avons détendu le plastic des longs et fin sac transparent trouvés à l’entrée d’un family restaurant (dans lequel on s’est baffré, on les a pas volé!). Camille les a enfilé. Parfait! Et nous voilà reparties sous la pluie jusqu’au Namba Hatch, seule salle pour laquelle j’avais réussi à récupérer des places pour l’actuelle tournée de MUCC. J’ai crié, hurlé. Heureusement, Camille avait des bouchons dans les oreilles, encore que ce n’était pas moi qui étais la plus bruyante… Le chanteur, Tatsurô n’a pas fait beaucoup d’efforts.  Faut se concentrer un peu bonhomme! Woo, je traverse pas la moitié du pays pour t’entendre te péter la voix au deuxième morceau. Bon, il s’est excusé pour ce raté… alors je pardonne.

Après ces deux journées à se perdre dans les transports, à subir les intempéries, nous décidons de prendre notre temps pour notre dernier jour dans le Kansai. Nous montons tranquillement dans un train pour le fief d’à côté, Hyôgo. La-bas, il fait beau! Et il y a un chateau! Un vrai, qui ne sent pas le bois neuf d’Ikea comme celui d’Osaka. C’est une merveille, le château de Himeji! Kapi avait raison.


Himeji, le héron blanc. Classe, n’est ce pas?

Ainsi, je rentre à Sengawa avec l’esprit apaisé du touriste comblé. Et je retrouve ma friture de compagnie, Keisuke et Willi-Fulusuke, toujours vivants!

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