mai 06 2008

Les aventures et découvertes de la golden week

Published by lilibiquette under A Tôkyô

Alors comme ca…

Mercredi 29, jour prévu “glande”. Gaché par l’attente d’un mail qui ne vient pas. Yuuki et Nobu avaient proposé à Camille et moi une balade en voiture jusqu’à Yokohama le 30. Et en cette veille du 30, aucune nouvelle. Les vils! Les fiottes! Camille et moi ruminons notre haine quand mon téléphone vibre. Un mail?! (réaction d’adolescente hystérique) Je lis! C’est Tarô… “Roreenu, tu viens pas au concert ce soir? On joue à La.mama. C’est gratuit!! Je te mets sur la liste des vip, et Camille aussi.” D’accord, ca nous changera les idées un concert!
Je m’habille vite fait et, une demi-heure plus tard, je me retrouve à La.mama avec Camille à admirer pour la deuxieme fois le costume violet à fleur de Tarô. Après le concert, tout le monde se retrouve dans la rue devant la salle. J’ose :
“Tarô… je peux l’essayer?”
Il rigole “oui, si tu veux. Il est plein de transpiration, tu m’excuseras!”
Moi “Camille! Prends moi en photo”

 

Ma-chan “OOHhhhh! La classe!”
Oi-chan “C’est quoi cette tête là? Tu fais quoi Tarô avec ton pouce? Dis, vous trouvez pas qu’il ressemble à un pyjama ce truc?”
Camille “Siii! J’en ai des pyjamas comme ca d’ailleurs!”
Oi-chan “Ramène-les la prochaine fois! Lui, il les mettra et ira sur scène avec!”
Tarô qui range soigneusement son costume après que Camille et moi ayons fini de jouer avec “…”
Oi-chan “Non mais, c’est pas la peine de le ranger. Laisse-le la. Oublie-le même, ca serait bien”
Je ne veux pas qu’il l’oublie, moi! Ce costume me met en joie! Et je dois avouer que c’est la deuxieme fois qu’il me remonte le moral…

Le lendemain, n’ayant toujours aucune nouvelle des deux lacheurs, Camille et moi décidons d’aller étudier au parc de Yoyogi. Et alors, que j’étais en pleine préparation d’un texte sur l’évolution de la condition de la femme au Japon, Camille recoit un appel. C’est Yuuki.
Moi, je suis pour leur rentrer dans le lard, les défoncés quoi. C’est pas le fête du slip! Camille est plus indulgente et au final, on suit sa ligne de conduite. Les garçons ont une “bonne” excuse, alors d’accord, allons à Yokohama. Et Yokohama, la nuit, c’est magnifique! Face au lumière du port, je discute avec Yuuki qui a insisté pour faire “deux groupes de deux”, c’est plus facile de parler ainsi, dit-il. Alors d’accord, je vais te raconter ma vie puisque c’est ce que tu veux, jeune homme!
Sujet 1 ” Parfois, j’ai l’impression que pour les japonais, Camille et moi ne sommes pas vraiment des amies… mais juste des “francaises”. On se voit une fois, deux fois, on parle beaucoup de la France, et des qu’on est moins marrantes, on se voit moins. Comme si on n’était plus intéressantes”
Yuuki “Vous etes intéressantes! Vous savez pleins de choses qu’on ne sait pas. Et ca, ca me plait. Et, c’est pour ca qu’on vous pose plein de questions. Et vous etes venues de très loin, expres pour le Japon. Ca aussi, ca me plait et ca m’interesse de savoir pourquoi?
Sujet 2 “On ne peut pas se montrer interessantes parce qu’on ne peut pas dire les choses telles qu’on les pense! On est obligé de tout simplifié. Et au final, les choses que l’on veut dire, on ne peux pas”
Yuuki “Bah, tu les dis la!”
Bon, d’accord. Il avait raison, c’est bien plus facile de parler quand on a qu’une seule personne face à soi. Et j’ai découvert qu’alors comme ca, je pouvais avoir une conversation sérieuse en japonais. 

La disparitions des vélos

1 mai, il est 6h du matin et j’attends Masataka à Shinjuku. Shinjuku à 6h du matin, c’est l’empire des corbeaux et des hotesses décoiffées au maquillage qui coulent… Passé ce choc visuel de la glauquitude de Tôkyô dans toute sa grandeur, je monte dans le Shinkansen direction Koriiyama, dans la préfecture de Fukushima. On prend ensuite un train local, puis on finit le trajet dans la voiture de l’oncle de Masataka. On arrive à la maison, c’est la campagne! 

 

Je suis en vacances. C’est la première fois que je me sens en vacances, relaxée. Alors, je dors, je joue avec le chien, je me balade entre les rizières, les bois. Puis, Camille m’appelle. “Lorraine!! Je retrouve plus nos vélos!!” HEIN??!! Les vélos qu’on venait juste d’acheter? Avec l’argent de la fac? AAAhh! J’avais oublié! Après notre balade à Yokohama, Nobu nous a ramenées en voiture jusqu’a notre porte et les vélos ont dormi dehors devant le Queen Isetan. Et maintenant, il n’y sont plus. Vite vite!! De l’umeshuu! Ah… ca va mieux. L’umeshuu que fait l’oncle de Masataka est supreme. 35 degres, plus du triple du taux d’alcool de l’umeshuu vendu en magasin. Du coup, je fais comme Masataka, je le coupe avec du Cider (une sorte de limonade). Pour me changer les idées, on va faire du ping pong, ca me rappelle les vacances en Corse quand j’étais petite. C’est bon, je suis de nouveau dans l’apaisement de plus total… 気持ちいい

Le 2 au soir, je suis de retour à Tôkyô. Je mène l’enquete, interroge les employés du Queen Isetan. Je retrouve le vélo de Camille! Il avait été déplacé pour stationnement genant. Il est étiqueté de partout “ARRETONS LE STATIONNEMENT SAUVAGE”, signé la ville de Chofu. Le mien, par contre reste introuvable…

Mais aujourd’hui, alors que je descendais vers la gare pour faire mes courses.  Que vois-je?? Mon velo… Il est revenu!! Lui aussi est étiqueté! Je suis genante, me dit la ville de Chofu. Mais je m’en fiche! J’ai retrouve mon vélo!

La baroudeuse de Tôkyô

Lundi, j’ai fait la guide pour Masataka. On s’est retrouvés à Shinjuku, puis on a remonté à pied l’avenue Meiji jusqu’à la rue Takeshita de Harajuku. On a visité le Meiji Jingu, fait un tour du côté du parc Yoyogi. Puis on est redescendu vers la Omote Sandô, on a tourné dans l’avenue Aoyama pour arriver jusqu’à Shibuya (et le Tower Records!).
J’adore cette sensation de bien connaitre Tôkyô! Et ce chemin la, particulierement! Ca me rappelle les fois où je partais de la Place de l’Opera descendais jusqu’au Louvre, remontais tout Rivoli jusqu’à Chatelet. Evidemment les distances ne sont pas les mêmes… Mais le plaisir de savoir ou l’on est et ou l’on va (surtout pour moi qui ais un sens de l’orientation quasi nul) est pareil! Oui, je sais, j’ai des plaisirs bizarres.

Mon autre plaisir bizarre est l’impression d’être comme chez moi à Sengawa. Par exemple, me promener longtemps dans les rues le soir pour me rendre compte que j’ai atteri devant l’appart d’une amie. Autre exemple, me rendre compte que la caissiere du magasin pas cher ne me hurle plus “irashaimaseeeeeeeee” mais me dit tout simplement “bonjour”. Ou aussi croisez par hasard un bonhomme rencontrer plutôt dans la journée, faire un check, “Yop! Masaru!” et repartir en ayant la quasi certitude de le revoir un jour prochain promener son chien le long de la rivière.

Ah… Sengawa.

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