juil 13 2008
Les dimanches avec Yo-chan et Natsuki
Yo-chan a grandi dans un temple à Gifu, a un grand frère et une petite soeur. Il approche la trentaine, travaille dans une entreprise de commerce internationnal. C’est un très fervant supporter du FC Tôkyô, sa petite amie est chanteuse d’Opéra et lui, il joue du shamisen le dimanche au parc Inokashira.
Natsuki est étudiante en première année de fac. Elle met plus de volonté dans son apprentissage du français que toutes les élèves de la classe de J-sensei réunies. Elle aussi est supportrice du FC Tôkyô et c’est à un match qu’elle a rencontré Yo-chan et ses frères et soeurs.
Dimanche 8 juin 2008 au Stade National : FC Tôkyô vs Tôkyô Verdy
ヴェルディだけには負けられない
俺たちの力 見せてやろうぜ
On ne peut pas perdre contre les Verdy
Montrons leur notre force
http://www.dailymotion.com/groscitron/video/x6432i_foot-8072008-contre-les-verdy_people
Yo-chan et Natsuki m’explique le contexte de la rencontre : les Verdy était à l’origine l’équipe de Kawasaki (en dessous de Tôkyô, à Kanagawa). Mais un jour, elle a changé son nom de Kawasaki Verdy en Tôkyô Verdy et est venue s’intaller à Tôkyô. Les vils! Les pleutres! Les veules! Essayer de s’emparer bassement d’un territoire de cette manière… Et pire, depuis peu, les Verdy se mettent à voler les joueurs du FC. Bref, c’est la guerre civile, Tôkyô est déchirée, le sang versé. Et je ne plaisante pas puisque les supporters ont même fini par se mettre sur gueule. “Tu as de la chance d’assister à un évenement aussi rare qu’une bataille de supporters au Japon”, m’a dit Yo-chan. “Prends des photos. Ah et puis, tu peux m’appeller Yo-chan si tu veux!”
En haut, de gauche à droite :
la femme du grand frère, le grand frère, la petite soeur, Natuki, moi
En bas : Yo-chan
Dimanche 13 juillet au parc Inokashira
Après s’être bien foutu de la tête des abrutis qui se tapaient dessus, Yo-chan nous a proposé à Natsuki et moi de venir le voir un jour au parc Inokashira, il y joue du shamisen le dimanche avec d’autres copains musiciens. “Et tant qu’à faire ramener les autres étudiantes étrangères de votre fac. Ca les intéressera peut être de voir jouer d’un instrument japonais.” D’accord! Nous voilà avec la bande habituelle des kokusai party (fête internationnale) : Gan et Shu, les taiwanaises, Lisa, l’américaine, Camille et moi, les françaises. A noter : élement manquant, Miho notre chinoise suprème, élements ajoutés, Natsuki, en chef de bande, et Saori, notre japonaise… “multi-amicale”. Yo-chan est bien amusé devant cette troupe d’étrangères bizarres qui parlent entre elles en japonais. “Venez vous assoir là! Ne restez pas au soleil. Tiens, prends ça”
Yo-chan m’apprend : ”Trois cordes : do, fa, do
et si tu appuies la : do, ré, mi, fa, sol, la, si, do”
Quelques uns des compagnons de musique de Yo-chan
Ils ne nous ont pas fait un concert. “Vous connaissez quoi? Shima Uta? C’est parti! Voilà les paroles!” Et nous avons tous chanté Shima Uta sous les arbres de Inokashira (http://www.dailymotion.com/groscitron/video/x642y5_au-parc-inokashira-13072008-shima-u_people). Un petit coup d’anti-moustique pour tout le monde et on reprend avec un chanson américaine. On mange deux trois tsukemono (des légumes marinés dans le vinaigre) et c’est parti avec Naguri Yuki (que je connais grace à la reprise qu’en a fait MUCC, yuki je vous dis! je ne suis qu’une yuki). Puis le groupe s’aggrandi. Une amie de la petite copine de Yo-chan vient dire bonjour accompagnée de son époux, un grand italien et de leur nouveau né. Puis un homme d’une cinquantaine d’années je dirais, s’arrête pour chanter avec nous.
De gauche à droite : Sensei (shamisen, guitare, flute japonaise, chant, etc), Gan qui a volé le bébé italo-japonais, le guitariste qui “sent l’odeur de la musique”, Lisa, Shu, Saori, Natuki, la joueuse Okinawanaise (?) de shamisen et toute seule en bas, Camille
Et comme quelque soit la situation nous restons fidèles à nous même… nous avons fait les marioles avec le cinquantenaire, bien craqué lui aussi, qui s’était arrêté pour chanter.
Très bon dimanche donc qui va se finir en beauté par un steak! D’ailleurs, Camille me réclame pour notre repas de fête, soredeha!