mar 04 2008

尻軽女 Shirigaru Onna

Published by lilibiquette under Du vocabulaire

Humm dernièrement qu’est ce que j’ai les fesses légères! C’est peut être parce que je me suis décidée à courir deux soirs par semaine en buvant du clamoxil (”ils” disent que c’est une boisson énergétique mais on me la fait pas à moi! Ce gout, cette couleur, je sais que c’est un sirop contre les angines) . Bon, en fait, je n’ai encore couru qu’une seule fois… et vu que je pars en Corée demain, je risque de rater quelques séances… Enfin, faute d’avoir les fesses musclées, j’aurais les ganglions sains! Merci, la boisson énergétique au clamoxil!

Bref, je m’égare! Car “Shirigaru Onna” si ca veut bien dire “une fille aux fesses légères”, ce n’est pas dans le sens d’une fille avec un beau petit cul évidement! C’est le pendant japonais de notre “fille qui a le feu aux fesses”.
Cela voudrait donc dire que je suis tombée dans la débauche? La réponse est oui. Voilà que j’invite un homme à me suivre à hotel dès le premier soir. Et pour un plan à trois avec une mineure en plus! A ce rythme, dans une semaine je tombe enceinte d’un musicien sans le sou, dans 15 jours j’avorte pour la cinquième fois, à la fin du mois je sombre dans la drogue et je finis mon séjour en cure de désintoxication sous haute surveillance pour éviter que j’attente à mes jours. En rentrant en France, j’écris un bouquin et dans 3 ans je serais invitée à Vivement Dimanche pour me plaindre de la dureté de la vie.

Mais pour atteindre ce but ultime (passer à Vivement Dimanche), il faut que je gagne en expérience et connaissance du terrain de la débauche. C’est pour cette raison que samedi dernier, je suis allée visiter un hotel un peu spécial avec Camille (la mineure) et Alex (l’homme). C’est que ça faisait longtemps que je voulais rentrer dans l’un de ces drôles de bâtiment à l’architecture parfois audacieuse et à l’enseigne tape à l’oeil que les Japonais appellent Love Hotel. Un Love Hotel? C’est est un hotel où l’on peut prendre une chambre quelques heures ou la nuit entière pour se connaitre bibliquement en toute intimité. Et le must (prononcez à la française, svp), c’est que les chambres sont équipées de karaoke, de baignoire “jet rainbow”, de playstation, de gadgets, et sont parfois décorées très kitchement!
A cette description vous avez du comprendre ce qui m’a donné envie d’aller au Love Hotel. Non, ce n’est pas une envie soudaine de connaitre bibliquement Camille, ni de violer sauvagement Alex le soir de notre première rencontre! Mais découvrir une invention japonaise tout spécialement kitch et très… “conceptuel” (?).

C’est ainsi qu’après un bon Yakiniku à Shinjuku, on s’est retrouvé tous les trois à quadriller le quartier des Love Hotel de Shibuya. Le choix de l’hotel pour notre “première fois” (qui se doit d’être inoubliable bien évidement) ne fut pas simple!
Première difficultée : trouver un Love Hotel qui allie chambre à la déco kitch, karaoke et prix abordable.
Deuxième difficultée : braver les gens des accueils des hotels.  Et, entre la vieille dame choquée qui s’exclame “Pour trois personnes??!!” et le vil gueux qui a tout éteind (genre l’hotel est fermé, il y a plus de place) en nous voyant étudier le prix de ses chambres… on a préféré contourner le problème. On s’est donc arrêté sur un hotel où l’on choisi la chambre sur un tableau affichant les photos des chambres (comme un menu de chambre) et où l’on paye dans une machine à l’entrée de la chambre. Seul un coup de fil discret nous a été adressé pour nous prévenir qu’il fallait payer un supplément parce qu’on était trois.  

Une fois dans la chambre, nous avons fait ce que nous étions venu faire : du karaoke, rouler sur le lit comme Stephan Eisher, se mettre des capotes sur la tête…

Oui, je sais niveau débauche, c’est pas encore ça! Mais j’y arriverai un jour!! Et j’irai à Vivement Dimanche, vous verrez!

Une autre version de l’histoire par Camille : http://ryuugakusei.blog.jeuxvideo.com/

Bientôt un reportage vidéo par Alex : http://www.japanthroughblueeyes.com/

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