mar 19 2008
帰り道 Le chemin du retour
Je suis en vacances depuis le 5 mars! Jour où je me suis envolée pour la Corée. La Corée où : j’ai été épatatée par les palais de toute beauté, enchantonnée par Monsieur Kim, le supérieur de ma soeur, décontenancée par le Coréen (la langue parce que je n’arrive même pas à retenir “bonjour”, et l’homme parce qu’il a des fesses énormes).
Je suis rentrée le 12, non sans mal! Le service de sécurité de l’aéroport de Séoul/Incheon ayant découvert que j’étais une terrifiante, puissante, et très très mais alors vraiment très dangeureuse terroriste, j’ai été interrogée (un passeport français? un visa japonais?une compagnie américaine?un départ de Corée?), puis fouillée (vos chaussures, votre manteau, votre sac à main, votre pull) et enfin dépouillée de toutes les armes de destruction massive que je possédais. J’avoue qu’essayer de monter dans un avion avec un cochon en plastique et des échantillons de crème hydratante, c’était risqué… C’est bien normal que mon plan diabolique d’attaque au cochon hydraté est tout de suite été mis à jour.
Après 2h30 de vol sous haute surveillance, j’ai enfin retrouvé le Japon! “Okaerinasai” (bienvenue à la maison) m’a dit l’escalier de l’aéroport de Narita. J’étais émue… et soulagée. Je dois dire que ce voyage en Corée, pays où les gens n’hésites pas à vous rentrer dedans, vous aborder (pour être gentil ou pas) m’a un peu secouée (fait revenir sur Terre?). C’est que je m’étais habituée au Japon où le plus grand affront qu’on puisse me faire est de me dire sur un ton fuyant “chotto…” (euh, en fait…) , alors qu’on me balance comme ça des “NON” bien francs, c’était un peu… “chotto” .
Enfin bref, avec tout ces “retours” dans ma tête, je me suis forcément mise à penser à celui en France.
Il y a quelques mois, je ne voulais même pas l’envisager. Mais, je commence à me faire à l’idée. C’est peut être parce qu’il y a ici comme un air de “fin”.
Tout d’abord, la fin de l’année scolaire avec la cérémonie de remise de diplôme. A Shirayuri, c’était le 15 mars. Après une heure de discours entre le pretre, le directeur de l’école, les professeurs, les étudiantes, tout le monde est sorti avec un grand sourire de l’Amphithéâtre, le cloché de la chapelle qui résonnait dans le fond. Ca avait des airs de mariage. Hari m’a sautée dessus, j’ai sauté sur Megumi! On a crié comme des dindes, pris pleins de photos, organisé les Hanami à venir.
Mamiko et Miho
Mika, (une fille que je ne connais pas), Miyo, Hari, Moi et en bas, Mamiko
Puis, c’est aussi la fin des vacances. Il va falloir reprendre le chemin de la fac. Et pour de vrai! Il n’est plus question d’aller glander gentiment toute la journée au Futsuken (salle d’étude du Français où je travaille). Non, à partir d’avril, il y aura des nouvelles étudiantes, pleins de filles qui hurleront “Lorraine, après c’est moi!! Tu m’aides moi”.
Enfin, voilà! Je veux bien rentrer en France, mais dans 6 mois! Pas avant! J’ai encore des choses à faire ici. Pensez à toutes ses japonaises désireuses d’apprendre le français… elles seraient perdues sans moi!
Si, elles le seraient!!!!! J’ai décidé!