mai 23 2008

Ils nous controle avec …

Published by lilibiquette under A Tôkyô

C’était le 19 avril. J’attendais Masataka avec Camille sur le parvis de la Gare JR de Shinjuku. Sortie Est, devant le Alta. Mes yeux se sont levés vers l’écran géant. Et j’ai vu ca : http://fr.youtube.com/watch?v=J_DV9b0×7v4&feature=related

Impossible de détourner mon regard!

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mai 22 2008

La bière au Japon

Published by lilibiquette under A propos

Il y a quelques jours, deux filles de la fac sont venues me parler très sérieusement. Nous avons discuté pendant bien une heure sur une différence culturelle entre la France et le Japon qui intervient/interfère dans les relations entre les gens. Camille arrive en milieu de conversation. Nous lui exposons le problème.

“En fait, je sors avec un français depuis 4 mois, et il me demande de prendre de la bière. Il me dit que toutes les filles en prennent en France”
“Bah, oui. N’est ce pas Camille”
“Oui, la plupart.”
“Mais, moi je ne veux vraiment pas. J’ai peur. Il parait que ca augmente les risques d’avoir un cancer. Il y a même un risque de devenir stérile. On m’a même dit que ca faisait vomir. En plus, si ma mère l’apprend… elle va pleurer”
“Mais en France, presque toutes les filles en prennent. Comme les garçons.”
“………………………….”
“………………………….”
“Les garçons prennent de la bière?!”
“AAAAAAaaaaaaaaaaaaahhh!! Pas la bière (ビールbiiru)! Elle parle de la pillule (ピルpiru)!!

Maintenant, remplacez le mot en gras par pillule, et tout ira mieux.

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mai 21 2008

Mon defi au karaoke

Published by lilibiquette under Musique/Concert

Grace à un être suprême, nommé Aki (c’est une fille, elle a un copain, mais… tant pis, un jour, je tenterai ma chance!), j’ai découvert cette chanson. 

http://fr.youtube.com/watch?v=wY1Ze3GdbB8

Pour une traduction (vite faite), cliquer sur le lien ci-dessous

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mai 18 2008

Les braves dans le Kansai

Published by lilibiquette under En dehors de Tôkyô

“Est ce que Keisuke et Willi-Fukusuke sont encore en vie..?” je me demande à moi-même en rêvassant appuyée contre la fênetre de la chambre d’hotel à Osaka. Camille me sort de ma létargie en sortant de la salle de bain. Elle se plante devant le miroir.
“Tu trouves pas que mes genoux commencent à rentrer vers l’intérieur comme les japonaises?”
“Ca serait une intégration complète! Déjà que maintenant, on boit du thé vert froid en bouteille de notre plein gré.”
Dernières paroles avant de s’effondrer dans nos lits.

C’est que les deux derniers jours ont été plutôt chargés en… petites galères. Arrivées vendredi matin à Osaka, nous avons bravé le réseau incompréhensible de chemin de fer de la métropole pour rejoindre Nara. Nous y avons fait une pause bucolique entre le grand Bouddha du Todaiji, son parc bondé de daims (et d’écoliers en voyage scolaire, il faut croire que c’était la saison) et les petites rues tranquilles de la ville de campagne. En extra et grace à notre guide personnel, Haruna, ma soeur du Tochigi, nous avons pu trainouiller dans le dortoire de l’université de fille de la ville et faire un tour dans l’université même.


Haruna et Camille qui font une publicité pour l’université Narajoshidai.

Le soir, nous avons de nouveau lutté avec les différents trains du Kansai pour retrouver Kapi à Kôbe. Elle nous a promené comme des touristes en voyage organisés de Sannomiya, le quartier animé de Kôbe, au port en passant par le petit China town. Sur le chemin, elle nous a fait acheté du butaman et un T-shirt I love Kôbe par la force de la puissance de persuasion dont seule elle a le secret (on ne l’appelle pas l’empereur pour rien!). Et donc pour me veng… pour la remercier, je lui ai offert du futte futte gelee. Une délicieuse boisson à base de gelée de prune qui a la texture savoureuse de… menstruation. Oui, avec les morceaux et tout. Mais en sortant la dite boisson de sa bouteille de métal, nous avons pu remarquer qu’au niveau de l’aspect et la couleur, elle était plus proche du mollard. Un délice donc!

Le samedi, c’était LA journée de misère! Il pleuvait. Et il pleuvait… Nous avons alors erré l’âme humide dans Osaka, de son chateau en plastic aux rues commerciales couvertes de Namba. (Qui a eu l’idée, de nommer quatres gares différentes par ce même nom d’ailleurs? Presentez le moi!) J’y ai acheté des chaussures car celles que j’avais aux pieds avaient prises l’eau. Camille a préféré attendre l’illumination de Kapi.
“Si tu utilisais les sacs en plastic pour les parapluies comme chaussettes hermétiques?”
Alors nous avons détendu le plastic des longs et fin sac transparent trouvés à l’entrée d’un family restaurant (dans lequel on s’est baffré, on les a pas volé!). Camille les a enfilé. Parfait! Et nous voilà reparties sous la pluie jusqu’au Namba Hatch, seule salle pour laquelle j’avais réussi à récupérer des places pour l’actuelle tournée de MUCC. J’ai crié, hurlé. Heureusement, Camille avait des bouchons dans les oreilles, encore que ce n’était pas moi qui étais la plus bruyante… Le chanteur, Tatsurô n’a pas fait beaucoup d’efforts.  Faut se concentrer un peu bonhomme! Woo, je traverse pas la moitié du pays pour t’entendre te péter la voix au deuxième morceau. Bon, il s’est excusé pour ce raté… alors je pardonne.

Après ces deux journées à se perdre dans les transports, à subir les intempéries, nous décidons de prendre notre temps pour notre dernier jour dans le Kansai. Nous montons tranquillement dans un train pour le fief d’à côté, Hyôgo. La-bas, il fait beau! Et il y a un chateau! Un vrai, qui ne sent pas le bois neuf d’Ikea comme celui d’Osaka. C’est une merveille, le château de Himeji! Kapi avait raison.


Himeji, le héron blanc. Classe, n’est ce pas?

Ainsi, je rentre à Sengawa avec l’esprit apaisé du touriste comblé. Et je retrouve ma friture de compagnie, Keisuke et Willi-Fulusuke, toujours vivants!

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mai 17 2008

Au yakiniku

Published by lilibiquette under A Tôkyô

“Oui, je regarde toujours les films avec Belmondo!”
Camille et moi sommes rassurées ; Tarô a laché les films de Godard. 
J’en ai deux. Ceux qu’il a faits avec Godard!”
Camille éclate de rire.
Mais pourquoi ca te fait rire? C’est bien!”
Camille continue de se marrer et sort son appareil photo.
Mais, ils sont supers ces films. J’adore les dialogues, ils sont super bien écrits”
Oi-chan qui sirote son Oolong-cha (il repart en moto, alors no alcool ce soir) intervient.
“C’est peut être la traduction japonaise qui est bien faite.”
Camille rigole toujours et commence à prendre des photos.
Tarô abandonne l’idée de convaincre trois personnes d’un coup, se tourne vers moi et reprend son argumentation.
“Tu connais “A bout de souffle”? Ce que j’aime c’est quand Belmondo il fait du kudoku.”
“Hein? Kodoku (solitude) ? Il est tout seul?”
Tarô, desepéré, s’énerve.
“… Mais nan! KU! Kudoku (séduction). Quand il séduit les femmes! C’est toujours des belles femmes. Et dans les vieux films français, elles finissent toujours nues.”
“AAhh!! C’est pour ca que tu aimes bien!”
“Ouai… c’est ca. C’est juste pour ca, voila…” lache Tarô résigné.
Camille reprend son souffle et range l’appareil, la photo de la soirée est dans la boîte. Tout se confirme encore ce soir ; Godard fait rire Camille, et Tarô n’est pas photogénique.


En pleine argumentation.

J’en profite pour caser un lien sur une vidéo prise pendant l’un de leur concert. Elle est apparue sur youtube. http://fr.youtube.com/watch?v=VCkIEY1pCzM&NR=1

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mai 17 2008

懐かしい (natsukashii)

Premier dimanche de mai, assise avec Mayu tout en haut des gradins du stade Ajinomoto.
“Ca fait un peu peur…”
Oui effectivement, Mayu a raison. Voir 30 000 personnes hurler “ekkusu”  en sautant et faisant un grand X avec les bras, ca peut avoir quelque chose de… TOTALEMENT EFFRAYANT!

Le premier dimanche de mai, à Ajinomoto, c’était le concert en la mémoire de hide, le guitariste raide de X Japan. Oui, X Japan, le groupe japonais de rock custominé des années 90 dont les membres avaient près de deux mètres de crête colorée dressée sur la tête. J’adorais, fin collège, début lycée. J’aimais particulièrement hide, justement… J’étais une yuki. 

 

Enfin, j’ai beau faire ma maline détachée (ma kéké quoi), j’étais vraiment contente de voir X Japan en concert. Et pas un concert avec leur nouvelle formation et des chansons inconnues. Un concert pendant lequel ils ont joué leurs vieux tubes. C’est à dire, les morceaux que j’écoutais en boucle dans ma chambre pendant les vacances en assemblant des pièces de fixation pour bulles de moto (premier job! pour mon père évidement). Alors, j’étais cramponnée au bras de Mayu en hurlant les paroles quand ils ont joué Kurenai et moi aussi, j’ai sauté en faisant un grand X avec mes bras avec 29 999 autres personnes quand le refrain de X a fait trembler les paroies en taule du stade.

C’était un moment de… natsukashii attitude (nostalgie) donc. Mais c’était aussi la premiere fois que je faisait un concers aussi long ; près de 9 heures. Oui, ce n’était pas un concert en fait, mais un festival avec une dizaine de groupes qui se succédaient sur trois scènes. Dont Mucc. D’ou ma présence à l’évenement. J’avoue… Mais j’ai eu aussi la surprise d’y retrouver Dir en grey, un autre groupe de mes douces années de lycéenne.
Les dernières sorties de Dir en grey sont deux albums ”best of”. Ils ont donc jouée autant d’anciens morceaux que de nouveaux. Les anciens me rappellent les heures que je passais devant le pc à essayer de récupérer des chansons japonaises, turques et allemandes avec mon modem 54k. Et les récentes font plutôt remonter les souvenirs du douloureux trajets en bus qui me menait deux soirs par semaine et tous les samedis à mon lieu de travail : Carrefour. A cette époque, j’avais absolument besoin d’entendre ce mec gueuler et cracher avant de m’installer calemement derrière ma caisse et de me couvrir de mon plus niai sourire vendeur.
Je me demande si un jour je pourrais réécouter ces morceaux sans sentir monter en moi une violente envie de cramer tous les Carrefours de France…? Je verrais ca à la fin du mois. C’est que dans la foulé du hide summit memorial, je me suis décidée à prendre un ticket pour un concert de Dir en grey, en one man. J’attends d’y être pour commencer à regretter…

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mai 06 2008

Les aventures et découvertes de la golden week

Published by lilibiquette under A Tôkyô

Alors comme ca…

Mercredi 29, jour prévu “glande”. Gaché par l’attente d’un mail qui ne vient pas. Yuuki et Nobu avaient proposé à Camille et moi une balade en voiture jusqu’à Yokohama le 30. Et en cette veille du 30, aucune nouvelle. Les vils! Les fiottes! Camille et moi ruminons notre haine quand mon téléphone vibre. Un mail?! (réaction d’adolescente hystérique) Je lis! C’est Tarô… “Roreenu, tu viens pas au concert ce soir? On joue à La.mama. C’est gratuit!! Je te mets sur la liste des vip, et Camille aussi.” D’accord, ca nous changera les idées un concert!
Je m’habille vite fait et, une demi-heure plus tard, je me retrouve à La.mama avec Camille à admirer pour la deuxieme fois le costume violet à fleur de Tarô. Après le concert, tout le monde se retrouve dans la rue devant la salle. J’ose :
“Tarô… je peux l’essayer?”
Il rigole “oui, si tu veux. Il est plein de transpiration, tu m’excuseras!”
Moi “Camille! Prends moi en photo”

 

Ma-chan “OOHhhhh! La classe!”
Oi-chan “C’est quoi cette tête là? Tu fais quoi Tarô avec ton pouce? Dis, vous trouvez pas qu’il ressemble à un pyjama ce truc?”
Camille “Siii! J’en ai des pyjamas comme ca d’ailleurs!”
Oi-chan “Ramène-les la prochaine fois! Lui, il les mettra et ira sur scène avec!”
Tarô qui range soigneusement son costume après que Camille et moi ayons fini de jouer avec “…”
Oi-chan “Non mais, c’est pas la peine de le ranger. Laisse-le la. Oublie-le même, ca serait bien”
Je ne veux pas qu’il l’oublie, moi! Ce costume me met en joie! Et je dois avouer que c’est la deuxieme fois qu’il me remonte le moral…

Le lendemain, n’ayant toujours aucune nouvelle des deux lacheurs, Camille et moi décidons d’aller étudier au parc de Yoyogi. Et alors, que j’étais en pleine préparation d’un texte sur l’évolution de la condition de la femme au Japon, Camille recoit un appel. C’est Yuuki.
Moi, je suis pour leur rentrer dans le lard, les défoncés quoi. C’est pas le fête du slip! Camille est plus indulgente et au final, on suit sa ligne de conduite. Les garçons ont une “bonne” excuse, alors d’accord, allons à Yokohama. Et Yokohama, la nuit, c’est magnifique! Face au lumière du port, je discute avec Yuuki qui a insisté pour faire “deux groupes de deux”, c’est plus facile de parler ainsi, dit-il. Alors d’accord, je vais te raconter ma vie puisque c’est ce que tu veux, jeune homme!
Sujet 1 ” Parfois, j’ai l’impression que pour les japonais, Camille et moi ne sommes pas vraiment des amies… mais juste des “francaises”. On se voit une fois, deux fois, on parle beaucoup de la France, et des qu’on est moins marrantes, on se voit moins. Comme si on n’était plus intéressantes”
Yuuki “Vous etes intéressantes! Vous savez pleins de choses qu’on ne sait pas. Et ca, ca me plait. Et, c’est pour ca qu’on vous pose plein de questions. Et vous etes venues de très loin, expres pour le Japon. Ca aussi, ca me plait et ca m’interesse de savoir pourquoi?
Sujet 2 “On ne peut pas se montrer interessantes parce qu’on ne peut pas dire les choses telles qu’on les pense! On est obligé de tout simplifié. Et au final, les choses que l’on veut dire, on ne peux pas”
Yuuki “Bah, tu les dis la!”
Bon, d’accord. Il avait raison, c’est bien plus facile de parler quand on a qu’une seule personne face à soi. Et j’ai découvert qu’alors comme ca, je pouvais avoir une conversation sérieuse en japonais. 

La disparitions des vélos

1 mai, il est 6h du matin et j’attends Masataka à Shinjuku. Shinjuku à 6h du matin, c’est l’empire des corbeaux et des hotesses décoiffées au maquillage qui coulent… Passé ce choc visuel de la glauquitude de Tôkyô dans toute sa grandeur, je monte dans le Shinkansen direction Koriiyama, dans la préfecture de Fukushima. On prend ensuite un train local, puis on finit le trajet dans la voiture de l’oncle de Masataka. On arrive à la maison, c’est la campagne! 

 

Je suis en vacances. C’est la première fois que je me sens en vacances, relaxée. Alors, je dors, je joue avec le chien, je me balade entre les rizières, les bois. Puis, Camille m’appelle. “Lorraine!! Je retrouve plus nos vélos!!” HEIN??!! Les vélos qu’on venait juste d’acheter? Avec l’argent de la fac? AAAhh! J’avais oublié! Après notre balade à Yokohama, Nobu nous a ramenées en voiture jusqu’a notre porte et les vélos ont dormi dehors devant le Queen Isetan. Et maintenant, il n’y sont plus. Vite vite!! De l’umeshuu! Ah… ca va mieux. L’umeshuu que fait l’oncle de Masataka est supreme. 35 degres, plus du triple du taux d’alcool de l’umeshuu vendu en magasin. Du coup, je fais comme Masataka, je le coupe avec du Cider (une sorte de limonade). Pour me changer les idées, on va faire du ping pong, ca me rappelle les vacances en Corse quand j’étais petite. C’est bon, je suis de nouveau dans l’apaisement de plus total… 気持ちいい

Le 2 au soir, je suis de retour à Tôkyô. Je mène l’enquete, interroge les employés du Queen Isetan. Je retrouve le vélo de Camille! Il avait été déplacé pour stationnement genant. Il est étiqueté de partout “ARRETONS LE STATIONNEMENT SAUVAGE”, signé la ville de Chofu. Le mien, par contre reste introuvable…

Mais aujourd’hui, alors que je descendais vers la gare pour faire mes courses.  Que vois-je?? Mon velo… Il est revenu!! Lui aussi est étiqueté! Je suis genante, me dit la ville de Chofu. Mais je m’en fiche! J’ai retrouve mon vélo!

La baroudeuse de Tôkyô

Lundi, j’ai fait la guide pour Masataka. On s’est retrouvés à Shinjuku, puis on a remonté à pied l’avenue Meiji jusqu’à la rue Takeshita de Harajuku. On a visité le Meiji Jingu, fait un tour du côté du parc Yoyogi. Puis on est redescendu vers la Omote Sandô, on a tourné dans l’avenue Aoyama pour arriver jusqu’à Shibuya (et le Tower Records!).
J’adore cette sensation de bien connaitre Tôkyô! Et ce chemin la, particulierement! Ca me rappelle les fois où je partais de la Place de l’Opera descendais jusqu’au Louvre, remontais tout Rivoli jusqu’à Chatelet. Evidemment les distances ne sont pas les mêmes… Mais le plaisir de savoir ou l’on est et ou l’on va (surtout pour moi qui ais un sens de l’orientation quasi nul) est pareil! Oui, je sais, j’ai des plaisirs bizarres.

Mon autre plaisir bizarre est l’impression d’être comme chez moi à Sengawa. Par exemple, me promener longtemps dans les rues le soir pour me rendre compte que j’ai atteri devant l’appart d’une amie. Autre exemple, me rendre compte que la caissiere du magasin pas cher ne me hurle plus “irashaimaseeeeeeeee” mais me dit tout simplement “bonjour”. Ou aussi croisez par hasard un bonhomme rencontrer plutôt dans la journée, faire un check, “Yop! Masaru!” et repartir en ayant la quasi certitude de le revoir un jour prochain promener son chien le long de la rivière.

Ah… Sengawa.

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