mai 17 2008

Au yakiniku

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“Oui, je regarde toujours les films avec Belmondo!”
Camille et moi sommes rassurées ; Tarô a laché les films de Godard. 
J’en ai deux. Ceux qu’il a faits avec Godard!”
Camille éclate de rire.
Mais pourquoi ca te fait rire? C’est bien!”
Camille continue de se marrer et sort son appareil photo.
Mais, ils sont supers ces films. J’adore les dialogues, ils sont super bien écrits”
Oi-chan qui sirote son Oolong-cha (il repart en moto, alors no alcool ce soir) intervient.
“C’est peut être la traduction japonaise qui est bien faite.”
Camille rigole toujours et commence à prendre des photos.
Tarô abandonne l’idée de convaincre trois personnes d’un coup, se tourne vers moi et reprend son argumentation.
“Tu connais “A bout de souffle”? Ce que j’aime c’est quand Belmondo il fait du kudoku.”
“Hein? Kodoku (solitude) ? Il est tout seul?”
Tarô, desepéré, s’énerve.
“… Mais nan! KU! Kudoku (séduction). Quand il séduit les femmes! C’est toujours des belles femmes. Et dans les vieux films français, elles finissent toujours nues.”
“AAhh!! C’est pour ca que tu aimes bien!”
“Ouai… c’est ca. C’est juste pour ca, voila…” lache Tarô résigné.
Camille reprend son souffle et range l’appareil, la photo de la soirée est dans la boîte. Tout se confirme encore ce soir ; Godard fait rire Camille, et Tarô n’est pas photogénique.


En pleine argumentation.

J’en profite pour caser un lien sur une vidéo prise pendant l’un de leur concert. Elle est apparue sur youtube. http://fr.youtube.com/watch?v=VCkIEY1pCzM&NR=1

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mai 17 2008

懐かしい (natsukashii)

Premier dimanche de mai, assise avec Mayu tout en haut des gradins du stade Ajinomoto.
“Ca fait un peu peur…”
Oui effectivement, Mayu a raison. Voir 30 000 personnes hurler “ekkusu”  en sautant et faisant un grand X avec les bras, ca peut avoir quelque chose de… TOTALEMENT EFFRAYANT!

Le premier dimanche de mai, à Ajinomoto, c’était le concert en la mémoire de hide, le guitariste raide de X Japan. Oui, X Japan, le groupe japonais de rock custominé des années 90 dont les membres avaient près de deux mètres de crête colorée dressée sur la tête. J’adorais, fin collège, début lycée. J’aimais particulièrement hide, justement… J’étais une yuki. 

 

Enfin, j’ai beau faire ma maline détachée (ma kéké quoi), j’étais vraiment contente de voir X Japan en concert. Et pas un concert avec leur nouvelle formation et des chansons inconnues. Un concert pendant lequel ils ont joué leurs vieux tubes. C’est à dire, les morceaux que j’écoutais en boucle dans ma chambre pendant les vacances en assemblant des pièces de fixation pour bulles de moto (premier job! pour mon père évidement). Alors, j’étais cramponnée au bras de Mayu en hurlant les paroles quand ils ont joué Kurenai et moi aussi, j’ai sauté en faisant un grand X avec mes bras avec 29 999 autres personnes quand le refrain de X a fait trembler les paroies en taule du stade.

C’était un moment de… natsukashii attitude (nostalgie) donc. Mais c’était aussi la premiere fois que je faisait un concers aussi long ; près de 9 heures. Oui, ce n’était pas un concert en fait, mais un festival avec une dizaine de groupes qui se succédaient sur trois scènes. Dont Mucc. D’ou ma présence à l’évenement. J’avoue… Mais j’ai eu aussi la surprise d’y retrouver Dir en grey, un autre groupe de mes douces années de lycéenne.
Les dernières sorties de Dir en grey sont deux albums ”best of”. Ils ont donc jouée autant d’anciens morceaux que de nouveaux. Les anciens me rappellent les heures que je passais devant le pc à essayer de récupérer des chansons japonaises, turques et allemandes avec mon modem 54k. Et les récentes font plutôt remonter les souvenirs du douloureux trajets en bus qui me menait deux soirs par semaine et tous les samedis à mon lieu de travail : Carrefour. A cette époque, j’avais absolument besoin d’entendre ce mec gueuler et cracher avant de m’installer calemement derrière ma caisse et de me couvrir de mon plus niai sourire vendeur.
Je me demande si un jour je pourrais réécouter ces morceaux sans sentir monter en moi une violente envie de cramer tous les Carrefours de France…? Je verrais ca à la fin du mois. C’est que dans la foulé du hide summit memorial, je me suis décidée à prendre un ticket pour un concert de Dir en grey, en one man. J’attends d’y être pour commencer à regretter…

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mai 06 2008

Les aventures et découvertes de la golden week

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Alors comme ca…

Mercredi 29, jour prévu “glande”. Gaché par l’attente d’un mail qui ne vient pas. Yuuki et Nobu avaient proposé à Camille et moi une balade en voiture jusqu’à Yokohama le 30. Et en cette veille du 30, aucune nouvelle. Les vils! Les fiottes! Camille et moi ruminons notre haine quand mon téléphone vibre. Un mail?! (réaction d’adolescente hystérique) Je lis! C’est Tarô… “Roreenu, tu viens pas au concert ce soir? On joue à La.mama. C’est gratuit!! Je te mets sur la liste des vip, et Camille aussi.” D’accord, ca nous changera les idées un concert!
Je m’habille vite fait et, une demi-heure plus tard, je me retrouve à La.mama avec Camille à admirer pour la deuxieme fois le costume violet à fleur de Tarô. Après le concert, tout le monde se retrouve dans la rue devant la salle. J’ose :
“Tarô… je peux l’essayer?”
Il rigole “oui, si tu veux. Il est plein de transpiration, tu m’excuseras!”
Moi “Camille! Prends moi en photo”

 

Ma-chan “OOHhhhh! La classe!”
Oi-chan “C’est quoi cette tête là? Tu fais quoi Tarô avec ton pouce? Dis, vous trouvez pas qu’il ressemble à un pyjama ce truc?”
Camille “Siii! J’en ai des pyjamas comme ca d’ailleurs!”
Oi-chan “Ramène-les la prochaine fois! Lui, il les mettra et ira sur scène avec!”
Tarô qui range soigneusement son costume après que Camille et moi ayons fini de jouer avec “…”
Oi-chan “Non mais, c’est pas la peine de le ranger. Laisse-le la. Oublie-le même, ca serait bien”
Je ne veux pas qu’il l’oublie, moi! Ce costume me met en joie! Et je dois avouer que c’est la deuxieme fois qu’il me remonte le moral…

Le lendemain, n’ayant toujours aucune nouvelle des deux lacheurs, Camille et moi décidons d’aller étudier au parc de Yoyogi. Et alors, que j’étais en pleine préparation d’un texte sur l’évolution de la condition de la femme au Japon, Camille recoit un appel. C’est Yuuki.
Moi, je suis pour leur rentrer dans le lard, les défoncés quoi. C’est pas le fête du slip! Camille est plus indulgente et au final, on suit sa ligne de conduite. Les garçons ont une “bonne” excuse, alors d’accord, allons à Yokohama. Et Yokohama, la nuit, c’est magnifique! Face au lumière du port, je discute avec Yuuki qui a insisté pour faire “deux groupes de deux”, c’est plus facile de parler ainsi, dit-il. Alors d’accord, je vais te raconter ma vie puisque c’est ce que tu veux, jeune homme!
Sujet 1 ” Parfois, j’ai l’impression que pour les japonais, Camille et moi ne sommes pas vraiment des amies… mais juste des “francaises”. On se voit une fois, deux fois, on parle beaucoup de la France, et des qu’on est moins marrantes, on se voit moins. Comme si on n’était plus intéressantes”
Yuuki “Vous etes intéressantes! Vous savez pleins de choses qu’on ne sait pas. Et ca, ca me plait. Et, c’est pour ca qu’on vous pose plein de questions. Et vous etes venues de très loin, expres pour le Japon. Ca aussi, ca me plait et ca m’interesse de savoir pourquoi?
Sujet 2 “On ne peut pas se montrer interessantes parce qu’on ne peut pas dire les choses telles qu’on les pense! On est obligé de tout simplifié. Et au final, les choses que l’on veut dire, on ne peux pas”
Yuuki “Bah, tu les dis la!”
Bon, d’accord. Il avait raison, c’est bien plus facile de parler quand on a qu’une seule personne face à soi. Et j’ai découvert qu’alors comme ca, je pouvais avoir une conversation sérieuse en japonais. 

La disparitions des vélos

1 mai, il est 6h du matin et j’attends Masataka à Shinjuku. Shinjuku à 6h du matin, c’est l’empire des corbeaux et des hotesses décoiffées au maquillage qui coulent… Passé ce choc visuel de la glauquitude de Tôkyô dans toute sa grandeur, je monte dans le Shinkansen direction Koriiyama, dans la préfecture de Fukushima. On prend ensuite un train local, puis on finit le trajet dans la voiture de l’oncle de Masataka. On arrive à la maison, c’est la campagne! 

 

Je suis en vacances. C’est la première fois que je me sens en vacances, relaxée. Alors, je dors, je joue avec le chien, je me balade entre les rizières, les bois. Puis, Camille m’appelle. “Lorraine!! Je retrouve plus nos vélos!!” HEIN??!! Les vélos qu’on venait juste d’acheter? Avec l’argent de la fac? AAAhh! J’avais oublié! Après notre balade à Yokohama, Nobu nous a ramenées en voiture jusqu’a notre porte et les vélos ont dormi dehors devant le Queen Isetan. Et maintenant, il n’y sont plus. Vite vite!! De l’umeshuu! Ah… ca va mieux. L’umeshuu que fait l’oncle de Masataka est supreme. 35 degres, plus du triple du taux d’alcool de l’umeshuu vendu en magasin. Du coup, je fais comme Masataka, je le coupe avec du Cider (une sorte de limonade). Pour me changer les idées, on va faire du ping pong, ca me rappelle les vacances en Corse quand j’étais petite. C’est bon, je suis de nouveau dans l’apaisement de plus total… 気持ちいい

Le 2 au soir, je suis de retour à Tôkyô. Je mène l’enquete, interroge les employés du Queen Isetan. Je retrouve le vélo de Camille! Il avait été déplacé pour stationnement genant. Il est étiqueté de partout “ARRETONS LE STATIONNEMENT SAUVAGE”, signé la ville de Chofu. Le mien, par contre reste introuvable…

Mais aujourd’hui, alors que je descendais vers la gare pour faire mes courses.  Que vois-je?? Mon velo… Il est revenu!! Lui aussi est étiqueté! Je suis genante, me dit la ville de Chofu. Mais je m’en fiche! J’ai retrouve mon vélo!

La baroudeuse de Tôkyô

Lundi, j’ai fait la guide pour Masataka. On s’est retrouvés à Shinjuku, puis on a remonté à pied l’avenue Meiji jusqu’à la rue Takeshita de Harajuku. On a visité le Meiji Jingu, fait un tour du côté du parc Yoyogi. Puis on est redescendu vers la Omote Sandô, on a tourné dans l’avenue Aoyama pour arriver jusqu’à Shibuya (et le Tower Records!).
J’adore cette sensation de bien connaitre Tôkyô! Et ce chemin la, particulierement! Ca me rappelle les fois où je partais de la Place de l’Opera descendais jusqu’au Louvre, remontais tout Rivoli jusqu’à Chatelet. Evidemment les distances ne sont pas les mêmes… Mais le plaisir de savoir ou l’on est et ou l’on va (surtout pour moi qui ais un sens de l’orientation quasi nul) est pareil! Oui, je sais, j’ai des plaisirs bizarres.

Mon autre plaisir bizarre est l’impression d’être comme chez moi à Sengawa. Par exemple, me promener longtemps dans les rues le soir pour me rendre compte que j’ai atteri devant l’appart d’une amie. Autre exemple, me rendre compte que la caissiere du magasin pas cher ne me hurle plus “irashaimaseeeeeeeee” mais me dit tout simplement “bonjour”. Ou aussi croisez par hasard un bonhomme rencontrer plutôt dans la journée, faire un check, “Yop! Masaru!” et repartir en ayant la quasi certitude de le revoir un jour prochain promener son chien le long de la rivière.

Ah… Sengawa.

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avr 30 2008

GCM Gros Citron Mag N’1

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A la une

Serial killer n’est pas qui croyait être…
Une affaire stupéfiante vient d’éclater en plein jour. Deux jeunes hommes qui se faisaient passer pour de respectables employeé d’une boîte de recrutement ont essayé de profiter honteusement de la compagnie de deux françaises. Les deux jeunes filles, étant des délinquantes notoires ont effrayé leurs propres agresseurs qui ont disparus dans la nature. Les rôles se sont alors inversés et ce sont les deux jeunes filles, cherchant leur vengence qui se sont mises en chasse. (suite et détails sur le site partenaire http://ryuugakusei.blog.jeuxvideo.com/

La golden week
La célèbre semaine de plusieurs jours successifs de congé 連休 (renkyû) approche!Aujourd’hui, 29 avril, était le jour de Shôwa 昭和の日 (Shôwa no hi) qui commémore le jour de la naissance de l’empereur Shôwa. Le premier mai est le jour de la commémoration de la constitution 憲法記念日 (kempô kinenbi), le deux mai le jour de la Nature みどりの日 (midori no Hi), le trois mai le jour des enfants 子供の日(kodomo no hi). Et comme, un de ces jours fériés tombe un dimanche, la ”fériétude” est reportée au mardi suivant (le lundi étant déjà férié). C’est le système des congés transférés 振替休日 (furikae kyûjitsu). La rédaction a en plus la chance de faire le pond du 29 avril au premier mai et profite de ces vacances pour faire une excurtion à Fukushima-ken. Ne ratez pas le reportage dans le prochain numéro!

Fashion

A bas le tabou du pyjama! C’est l’époque des ensembles.
Ce printemps, la tendance est aux fleurs! Osez les couleurs et les motifs ; ils éclaicissent votre teint et mettent en valeur vos formes.  

Témoignage : “Apres mon relooking, ma vie a changé! Merci l’équipe de GCM
Lorraine, une pauvre fille qui passait son temps a trainer dans les izakaya le dimanche soir, a décidé de changer de vie! Et tout changement commence par un renouveau de sa garde robe! GCM a demandé à un grand styliste tokyôite de relooké notre saoularde perdue en jeune femme épanouie et active!

 
Le relooking pas à pas


Avant
(NAnn!! Maman, je ne suis pas bourrée! Je ne bois même pas en vrai!)

 
Après
(Si c’est pas la classe internationnale!)

Faits divers 

Fast and Furious Sengawa
Deux françaises arrêtées par les agents de police de Sengawa pour trouble de la circulation. Les deux jeunes filles s’amusaient à faire des rodéos à vélo dans la petite ville calme de la préfecture de Tôkyô depuis le début de la semaine. Ce sont deux agents à vélo qui ont procédé à l’intervention. Celle-ci s’est faite sans incident, les interpellées se montrant coopératives. Les deux filles sont reparties apres les avertissements très “séveres” des deux agents : “et faites attention sur la route! Au revoir!”

Musique

“On commence l’enregistrement dans le courant du mois de mai”
Le groupe JJJB nous avaient confié lors de leur concert au début du mois qu’ils passeraient bientôt pro et cette fois-ci, c’est un deuxième album que les quatre garçons nous annoncent fièrement. Peu d’information pour le moment, excepter que l’album devrait compter 8 morceaux, tous originaux. GCM sera sur place le moi prochain et devrait pouvoir faire à ses lecteurs un rapport complet sur cet enregistrement dans les fins fond de Shibuya.


Le concert du 19 avril à Yoyogi. Et oui! Les fleurs sont a la mode aussi chez les stars!

Agenda concert
3 mai 2008 Merry - Many Merry Day Final Yokohama
4 mai 2008 hide memorial summit avec MUCC (si Mayu recupere des places)
10 mai 2008 MUCC -Osaka Nanba Hatch
15 mai 2008 JJJB - La.Mama Shibuya (si ils m’invitent…)
6 juin 2008 Brahman (si je recupere des places)
7 juin 2008 Metronome - je sais plus ou
9 juin 2008 MUCC - MUCC NO HI
14 juin 2008 MUCC et Plastic Tree

Petites Annonces

By Smiling and dancing french girl in Korea. URGENT I need papers. I need an husband. I can cook and clean. I got money!

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avr 26 2008

Live de JJJB/Soulit à Yoyogi et incompréhension

Published by lilibiquette under A Tôkyô, Musique/Concert

Je marche dans les petites rues de Yoyogi, mon manteau sur la tête en essayant de protéger mon portable de la pluie. Le mail de Tarô fait figure de parchemin d’Indiana Jones… “Prendre la rue entre la banque et le Am Pm. Faire 15 pas vers le Nord, passé devant le Lawson Natural, continuer sur 300m, il y a un fleuriste. Tourner à gauche”. 

Moi : C’est la gauche avant le fleuriste ou après le fleuriste?..
Camille : Avant..?
Moi : Ah, c’est eux.
Tarô : Aah! Salut! Ca fait longtemps! C’est là, la salle! Juste un peu plus loin.
Et il se barre.

Grande bouche

Effectivement, c’est là. Et il y a même un kéké décoloré devant l’entrée qui se fout de notre gueule pour nous acceuillir…

On arrive à temps pour avoir des places assises. Yuuka, l’amie d’enfance de Ko-chan nous rejoind et le concert dit “de la mort”commence.

Premier morceau : session avec Achi (chanteuse de Soulit) au piano et au chant et Tarô à l’harmonica et au chant. Ce dernier est visiblement completement torché. 

Grenouille alcoolique

Ensuite, c’est JJJB au complet qui prend possession de la scène ; Tarô au chant et harmonica, Kô-chan à la guitare, Ma-chan à la batterie et Oi-chan à la basse. Ce soir, comme ils ont une bonne heure à leur disposition, ils donnent tout ce qu’ils ont. A commencer par des accoustiques avec Shôtarô en pianiste de session. Shôtarô? Je n’ai aucune idée de qui ça peut bien être! Et je m’en fous, ce n’est pas lui qui m’intéresse. Ni Tarô assis sur son tabouret, la guitare sèche sur les genous dans un costume mauve à fleur, croisement entre une nappe de ma grand mère et les rideaux de Versailles. Celui qui m’interesse, c’est évidemment Oi-chan. Il est plutôt calme en ce début de concert. C’est qu’il s’applique à la contre-basse, au doigt ou à l’archet. Il s’énerve un peu plus quand il attrappe le djumbe. Je le filme ; ce mec est suprême. Mais Tarô m’empêche de bien le voir.  

Grosse tête

Après près d’une heure et demi de concert, Soulit prend leur suite. Atsushi, le guitariste qui fait bien la cuisine a des belles mains, mais mon intérêt pour le groupe ne va pas plus loin que ça…

Fin de concert. On discute avec Kô-chan, Yuuka et un autre de leur pote jusqu’à ce que le staff de la salle nous dise poliment de dégager le plancher. Avant de partir, histoire d’être polies, on fait un signe rapide de la main à Tarô. Et il nous répond par le premier geste qu’il nous avait adressé le jour de notre rencontre à Yoyogi ; un baiser envoyé avec la main. Ce jour là, notre réaction avait été de se jeter sur lui, “vous faites des concerts?? C’est trop bien votre musique, c’est quoi votre nom??”. Mais ce soir, on se contente de lui sourire faussement, et nos dents serrées laissent échappés des mots doux à son intention. “C’est ça, connard”.

Abruti

A notre grande surprise, il se leve et vient nous chopper.
Tarô : Vous avez trouvé facilement
Moi : Ton mail était pas très clair…
Tarô : Héhé! Vous vous etes bien amusez?
Moi : Mouai, ça va…
Tarô : …
Moi : Nonnn! Je plaisante! C’était super bien! Et ton costume, c’est la classe!
Tarô : C’est vrai?!
Moi : Non, je plaisante aussi!
Et Tarô me tape sur la visiaire de la casquette en rigolant pour que je ferme ma bouche. Et je ferme ma bouche. Je comprends plus rien. Il agit comme “avant”…

Tarô : On se le fait quand ce Yakiniku?
Camille : Je sais pas… Tu dis toujours la prochaine fois, la prochaine fois et la prochaine fois…
Tarô : Le mois prochain, on est libre! On peut le faire chez vous? Ah, et la France…
Oi-chan le coupe : Camille! Lorraine! Ca va?
Moi : Oi-chan!! Tu sais tout faire!
Oi-chan : Et oui!
Camille : Tu es un mannequin bassiste.
Moi : Tu es un model de basse.
Oi-chan qui rigole : Je suis une basse? Bon, on se fait un truc bientôt?
Et c’est reparti sur le grand problème “yakiniku”.

Je les regarde parler et je me mets à rigoler.
Tarô : Bah qu’est ce que t’as?
Moi : J’ai faim.
Et il me re-tape sur la visiaire pour que j’arrête de me foutre de lui. Et j’arrête. Quand ils sont comme ça, j’ai vraiment l’impression d’être avec mes potes de toujours. Mais ils ne sont pas toujours comme ça. Surtout Tarô qui s’est montré très distant dernièrement. Il avait peut être ses règles. Enfin je veux dire, quelque chose de liquide dont la présence ou l’absence dans le corps influe sur l’humeur. Oui c’est ça, l’alcool! Et malheureusement, je crois qu’il n’est pas le seul à présenter les symptomes de ces règles masculines…

Pour d’autres détails voir le site de Camille!
http://ryuugakusei.blog.jeuxvideo.com/

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avr 19 2008

NEWS indétite (source: Diane)

Published by lilibiquette under Musique/Concert

Cheb Mami et David Geta ont décidé de collaborer pour composer un album au son nouveau, mélange de Raï et de beat dance! Et pour pimenter ce style déjà novateur, ils se sont adressés au compositeur des génériques du célèbre dessin animé Sailor Moon pour des arrangements pop nipponne. Pour certains morceaux, ils ont même demandé la participation de groupes de heavy américains ayant contribué au jeu Guitar Hero. L’interprétation a été judicieusement confié à un groupe de rock japonais actuellement en tournée aux Etats Unis. Un résultat explosif!

C’est à peu comme ça que Diane et moi imaginions les news sur le dernier album de MUCC, Shion. Il faut dire que ça a été un choc pour nous, inconditionnelles de Zekkuu et Kuchiki no tô. Qu’est ce que c’est que ces effets sur la voix de Tatsurô, ces beat dance, ces envolés de violon, ce synthé?? Bunny va se transformer là ou quoi? Enfin, je médis, mais au final, je l’écoute quasiment tous les jours, cet album…

J’adore l’instrumentale en première piste ; le bruit des goutes d’eau, les percussions, les petits coups de violon… Je voudrais l’écouter dans un UGC. Et tant qu’à faire, qu’ils laissent aussi la deuxième piste, à l’UGC. Ils l’ont bien géré l’enchainement arpèges aux mélodies orientales et riffs heavy. Et le refrain, qui tombe et résonne ; je m’envole! Mais, il se peut que je préfère le morceau éponyme, Shion dans ce concept “rock heavy oriental”. Le côté heavy est plus poussé rendant le morceau plus violent (dans mes gouts, quoi), et ce sont de sublimes percussions qui se chargent de côté oriental.

L’autre nouveauté de l’album se trouve dans les morceaux qui usent (abusent?) du fameux et craint “beat dance”, c’est à dire le single Fuzz et Anjelier. Si je ne suis pas emballée par Fuzz, je m’éclate sur Anjelier. Il est plus entrainant, et je décolle à chaque refrain, lorsque Tatsurô s’amuse à passer 3 octaves. Saura-t-il partir dans les aigus comme ça en live? Mon futur voyage à Osaka me le dira.

Les autres titres sont plus “traditionnels” à MUCC. Nuritsubusunara enji tout en riffs bien dodus, Game sombre et lancinante, Chiisana Mado pleine de violon (YUKKE!! t’as pas bientôt fini là! Déjà Ame no Orchestra, c’était limite surchargé côté symphonie…) et Sorawasure au rock entrainant sans grande extravagence. On retrouve aussi Semishigure, un morceau qui a déjà chauffé quelques salles de concert mais qui n’avait encore jamais été enregistré. Du connu aussi donc.

Ensuite, je refuse ; Flight. C’est un peu ce que Horizonto est à Gokusai, du pop rock qui sent la friture de Fast Food. Bon, les garçons… j’espère que c’était la dernière fois. Et que je ne vous y reprenne plus! Je refuse aussi Shiva. Qu’est ce que c’est que ce synthé merdeux?! Vous composez en midi maintenant? Dommage, il n’y avait pas un mauvais fond…

L’album finit sur Libra et moi je finis là mes divagations tardives de fan… Désolée.

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avr 14 2008

Alors, tout est dans les genous?

Published by lilibiquette under A Tôkyô

“Tu trouves pas qu’il y a beaucoup d’étrangers en ce moment” me demande Ayano alors qu’on entre dans une machine à purikura à la suite de deux grandes blondes aux yeux bleus.
“Bah, il y a moi déjà…”
“E?” sursaute Ayano comme si elle venait de faire une découverte stupéfiante. Et elle met 400yens dans la machine.
Je prends la pose! Je fais l’indien, la disco girl, l’abrutie comme toujours, mais je réfléchis (un peu). Est-il possible qu’elle me considère comme une amie plutôt qu’une française… C’est vrai que notre conversation au Wendy’s n’avait rien des considérations culturelles habituelles. Ca donnait plutôt “et Fumiya, tu le connais depuis quand? Si on allait à Kyôto en Juillet voir Kapi! J’en ai marre de mon job… On se fait un karaoke après?”.

“Ah… j’avais peur qu’il faille parler en anglais quand Mayu m’a dit qu’elle venait avec une amie française! Mais, il n’y a vraiment pas de problème avec toi” me dit Takahashi, une des collègues de Mayu qu’on a rejoind dans un bar après le concert de Metronome (oui encore, désolée).
“C’est bien! C’est la première fois que je peux parler avec quelqun de l’étranger! Tu vas pouvoir nous raconter plein de choses!” ajoute l’autre collègue (dont j’ai oublié le nom).
“Ah? Elle vient d’où?” s’incruste une jeune fille assise à côté de Takahashi.
“De France!”
“Ahhhh! Je peux te toucher!”. Elle me tate le bras. Elle me chatouille, je suis pliée en deux, le umeshu à la fraise aidant.

Bon… Je suis une curiosité? Ou je suis une amie comme les autres? En tout cas, les deux version me conviennent. J’aime bien que ces genres de situation s’alternent. Comment ne pas être heureuse de devenir la mascotte d’un petit (mini) bar perdu dans une ruelle sombre de Shibuya? Comment ne pas être heureuse de parler avec une pote de tout et de rien en glandouillant dans un fast food. Bref, je suis vraiment bien ici.

Mais en y réfléchissant, j’ai échoué sur un point dans mon adaptation au pays : je parais être, aux yeux de tous les hommes japonais (enfin une certaine majorité), une femme forte qui a la classe. Je suis tsuyoi 強い (forte) et kakkoi かっこいい (classe) quoi… En quoi c’est un échec? Je ne sais pas vraiment mais il semble que ce soit une tare ici.
Bon, moi je m’en fou un peu, je ne vais pas passer ma vie ici! Fuyez messieurs si vous n’avez pas les kintama de vous approcher d’une fille d’un mètre soixante-cinq aux poings gros comme des kiwis et à la voix d’une gamine de 12 ans (impressionnant non?). Mais je pense à toutes les japonaises qui ont le “caractère d’avoir du caractère”… Elles aussi les pauvres doivent être kakkoi. Et les filles ne doivent pas être kakkoi mais kawai (mignonne). J’ai d’ailleurs appris quelque chose de très intéressant/choquant aujourd’hui à ce sujet.

Avez vous déjà remarqué que certaines japonaises ont les genous qui se disent bonjour? Elles marchent les pieds rentrés vers l’intérieur à deux doigts de se déboiter les rotules.
“C’est la seule chose qui m’a surprise ici.” avoue Camille.
Yuuki et Nobu expliquent “Ah… c’est vrai. Mais toutes les filles sont pas comme ça! Et puis,  il y a des hommes japonais qui aiment bien ça. Ca a quelque chose de mignon. Ca fait fragile. Oui, c’est ça ; les femmes fortes, c’est classe et les femmes fragiles, c’est mignon. Enfin, certains hommes pensent comme ça…” Ouai… pas la peine d’essayer de vous rattraper! Faites chié avec votre “femme fragile”! Combien de fois, les hommes eux même nous a dit qu’ils n’osaient pas trop aborder une femme qui avait l’air forte. Et maintenant, on nous apprend qu’ils ont besoin d’une fille aux jambes désarticulées pour se sentir bonhomme?

Alors, je nous revois, Camille et moi vendredi, attendant à la sortie Est de Ikebukuro.
Moi “Je le fais bien là?”
Camille “Tu trouves pas que c’est fatiguant…”
Moi “J’ai peur de rester coincé.”
Camille “Faudrait réussir à marcher aussi comme ça”

On a à fait quelques pas les genous et les pieds rentrés vers l’intérieur avec la démarche si caractéristique des pigeons sans doigts de patte de Paris. Camille a raison c’est fatiguant.

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avr 10 2008

一期一会 ichigo ichie

Published by lilibiquette under Du vocabulaire

Dimanche, Camille et moi avions décidé d’aller au parc de Yoyogi pour réviser. ERREUR! Dimanche était le dernier jour du Hanami (et en plus le jour du concert de Ayumorue) et il y avait donc foule.

Dans cette foule nous avons tout de même réussi, non pas à réviser, mais à “faire connaissance”.

Moi (tiens, le mec d’à côté arrête pas de regarder Camille. Ah et si je le disais à Camille, qu’elle a un fan) Cam…
Le mec d’à côté “Bonjour, vous venez d’où?”
Camille (restée totalement innocente du coup! J’ai rien eu le temps de lui dire!) “De France”
Le mec “Ah, j’ai appris le français au lycée, mais j’ai tout oublié maintenant. Ca vous gêne si je reste pour marcher et parler avec vous un peu?”
Camille et moi “Euh, non”
Camille fait la conversation. Il s’appelle Akira et travaille dans le droit. Il a vécu en Angleterre dans son enfance. La veille, il a fait le Hanami avec ses collègues à Yoyogi et, lui aussi, à vu les zigottos faire une “techno party” sous les cerisiers. (moi non, ce jour là, j’étais à Iidabashi).

On mange ensemble. On prend une photo tous les trois. Il nous salue, se lève et disparait dans la foule.

OOOOooooooohh mon dieu! Camille, nous avons laisser un homme dépressif et suicidaire dans son désespoire! Il voulait juste un peu de compagie pour son dernier repas avant de quitter ce monde cruel qui a fait de lui un homme soumis à une pression sociale qu’il ne peut plus supporter seul, ayant quitter ses parents très jeune pour revenir vivre au Japon, élevé par sa grand-mère maintenant décédée et délaissé par sa future femme qui l’a abandonné devant le parvis de l’égli… du temple (?) pour fuir vivre un amour interdit avec son frère qu’elle ne sait pas que c’est son frère parce que son père a mis en ceinte une jeune fille il y a bien longtemps mais elle s’est marié avec son ennemi juré sans jamais avouer que l’enfant n’était pas de lui et… Ah non. Ca c’est le résumé du dernier épisode  du Labyrinte de l’amour que j’ai vu. Pardon.

Enfin, bref. C’est ce genre de rencontre d’une fois, qu’on appelle “ichigo ichie”. C’est du moins comme ca que j’avais compris l’expression suite aux explications des filles de deuxièmes années. Mais… la journée et les rencontres ne faisaient que commencer et la définition à changer subtilement.

Ayant abandonnée tout espoir de réviser, Camille et moi sommes allées faire un tour du côté des “bands” qui jouent autour du parc. On s’est arrêtées devant un groupe de rock. Pas mal, mais maintenant qu’on a connu le grand frison avec Oi-chan&band tout nous parait un peu fadasse… On échange les banalités habituelles (vous venez d’où? etc) quand deux bonhommes s’incrustent et commencent à nous parler musique. Blur, Jet, les Red hot… mais ce sont des gens biens!? Ils n’ont même pas évoqué le nom de Mister Children!

Bonhommes qui tentent “Bon, bah nous, on va faire un karaoke! hein
Françaises inconscientes qui s’enflamment dès le debut d’amorce de commencement d’énonciation du mot karaoke “On peut venir??”
Bonhommes sur le cul “??… OUAII!”

“Ich heisse Yuuki”
“Ich heisse Lolainou” (j’ai changé d’identité en arrivant ici, je ne vous avais pas dit!)
“Ich heisse Nobu”
“Ich heisse Kamiyou” (oui, elle aussi…)

Yuuki ne tient pas l’alcool et il “ne drague pas, il communique”. Nobu chante comme un dieu du rock et, ayant fait un an d’étude aux Etats Unis, sait à quel point “chaque jour est important quand on vit à l’étranger”. (Faudra le présenter à cet abruti de Tarô qui croit que “aaaa, vous restez là encore 5 mois! Ca va, ya le temps). Grenouille! Grosse tête! Braguette ouverte! 柔らかい金玉!)

Après le karaoke, nous sommes allées dans une izakaya à Shibuya. 
Nobu “En fait, on venait de sortir d’un 合コン gôkon quand on vous a abordées… (rendez vous arrangé à plusieurs participants)
Camille “Nous, on cherchait des amis.”
(à un certain moment de la soirée, l’être humain est terriblement sincère)
Nobu “A bah, ça tombait bien alors!”
Yuuki “C’est ichigo ichie.”
(Hein? mais j’ai pas envie d’être la rencontre d’une seule fois moi…)
Nobu “Vous connaissez? Ichigo Ichie, c’est une chance qu’on n’a qu’une seule fois dans sa vie.”
AAAaaaa. Effectivement, c’est la définition que donne le dictionnaire.

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avr 08 2008

Questions pour des françaises!

Published by lilibiquette under A Tôkyô

Tarô ”Je connais une chanson pour les enfants ; une histoire de danse sur les ponts. C’est mon professeur de primaire qui avait fait apprendre ça à ma classe. Maintenant, j’ai oublié… Mais, j’aime bien les films de Godard! C’est français, non ?”
Camille et moi “… Ca a pas de sens comme film.”
Oi-chan ”HAHAhahaha et lui, il cherchait à comprendre!”
Tarô ”Ouai, mais je retiens des trucs avec les films! Comme (prend une voix suave) Bonjour Mademoiselle.”

Oui, sachez le! Une grande majorité des japonais a des notions de francais et une certaine connaissance de la culture française. Il suffit de dire “je viens de France” pour que les “bonjour”, “merci”, “je m’appelle… desho?”, “OOOhhh champs élysées”, “Polnareff”, “Jean Reno” fusent. Ah et… “Godard”, j’oubliais (il a fait fort lui tout de même!).

Je dois dire que c’est plutôt plaisant de voir l’intérêt que portent les Japonais à la France. Surtout quand les dits Japonais n’ont à la base aucun lien avec cette dernière (pas étudiants en littérature française, jamais appris le français à l’école, jamais mis un pied dans ce lointain pays…). Ca ne les empêche jamais d’être très curieux et d’enchaîner les questions sur le cinéma, la vie quotidienne, les moeurs, tout, TOUT y passe. Je décerne d’ailleurs le prix du plus grand nombre de questions à Ko-chan et de la question la plus “tordue” (?) à Yuuki. 

A force de creuser, ils arrivent  parfois dans le côté obscure de notre héxagone…

Oi-chan, très naïvement ”C’est quoi le mot que vous dites tout le temps? “le”, “la”?
Camille et moi ”Ah, merde…” 
Camille se lance “Alors en français, les noms sont soit féminins soit masculins”
Oi-chan et Kô-chan ”…………………………………. hein?”
Moi ”Par exemple, la table, c’est une fille. Et le couteau, c’est un garçon.”
Oi-chan ”Tu vois ça où?”
Kô-chan ” Qui a décidé?”
Moi ”Oui, qui a décidé? Dans le latin déjà, il y a des genres…” 
Camille ”Il y a même le neutre…”
Oi-chan ”Je crois que j’ai compris! La chaise, c’est une fille, la télé, c’est une fille. Tout les meubles, les trucs comme ça c’est des filles.”
Camille ”Euh, non… le bureau, c’est un garcon… et le lit aussi.”
Oi-chan et Kô-chan ”…………………………………………. ééééééééé?”
Kô-chan ”Les français apprennent “ça” depuis tout petit, mais imagine les gens qui apprennent le francais, ils doivent apprennent “ça” comme… un set.”
Oi-chan ”Attends, il y a forcement une règle. Il n’y a pas des groupes?” 
Camille  ”Bah, non… par exemple dans les animaux : le chien, c’est un garçon, mais la souris, c’est une fille.
Oi-chan ”Ah, j’ai compris! Le cochon, c’est un garçon! Et la vache, c’est une fille! Il y a un lien tout de même! Des trucs qui font mecs et d’autres filles.”
Camille ”Oui, mais le chat, c’est un garçon. Et puis, la bière, c’est une fille.”
Oi-chan ”LA BIERE EST UNE FILLE!!!!!!!!!!!!!!!????????”

Oui, pourquoi la bière c’est féminin?
Ca me fait penser au cours d’aujourd’hui sur “la culture et l’Homme”. On se rend compte que ce qu’on pensait naturel et évident ne l’est pas quand on est confronté à des gens d’une autre culture. (Oui, j’ai tout compris à ce cours, alors il fallait que je le ressorte quelque part! Pour ma fierté personnelle intérieure à moi-même). Donc, voilà. Si pour tout le peuple français, la bière est “une fille”, ça n’a rien d’aussi évident pour un japonais.

Enfin, il ne faut pas se catastropher, la dernière grande discussion “inter-culturelle” en date s’est finie par un magnifique “Bah, c’est pas si différent en fait”. Et non, ce n’est pas si différent dans les faits.

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mar 19 2008

帰り道 Le chemin du retour

Published by lilibiquette under Du vocabulaire

Je suis en vacances depuis le 5 mars! Jour où je me suis envolée pour la Corée. La Corée où : j’ai été épatatée par les palais de toute beauté, enchantonnée par Monsieur Kim, le supérieur de ma soeur, décontenancée par le Coréen (la langue parce que je n’arrive même pas à retenir “bonjour”, et l’homme parce qu’il a des fesses énormes).

Je suis rentrée le 12, non sans mal! Le service de sécurité de l’aéroport de Séoul/Incheon ayant découvert que j’étais une terrifiante, puissante, et très très mais alors vraiment très dangeureuse terroriste, j’ai été interrogée (un passeport français? un visa japonais?une compagnie américaine?un départ de Corée?), puis fouillée (vos chaussures, votre manteau, votre sac à main, votre pull) et enfin dépouillée de toutes les armes de destruction massive que je possédais. J’avoue qu’essayer de monter dans un avion avec un cochon en plastique et des échantillons de crème hydratante, c’était risqué… C’est bien normal que mon plan diabolique d’attaque au cochon hydraté est tout de suite été mis à jour.

Après 2h30 de vol sous haute surveillance, j’ai enfin retrouvé le Japon! “Okaerinasai” (bienvenue à la maison) m’a dit l’escalier de l’aéroport de Narita. J’étais émue… et soulagée. Je dois dire que ce voyage en Corée, pays où les gens n’hésites pas à vous rentrer dedans, vous aborder (pour être gentil ou pas) m’a un peu secouée (fait revenir sur Terre?). C’est que je m’étais habituée au Japon où le plus grand affront qu’on puisse me faire est de me dire sur un ton fuyant “chotto…” (euh, en fait…) , alors qu’on me balance comme ça des “NON” bien francs, c’était un peu… “chotto” .

Enfin bref, avec tout ces “retours” dans ma tête, je me suis forcément mise à penser à celui en France.
Il y a quelques mois, je ne voulais même pas l’envisager. Mais, je commence à me faire à l’idée. C’est peut être parce qu’il y a ici comme un air de “fin”.

Tout d’abord, la fin de l’année scolaire avec la cérémonie de remise de diplôme. A Shirayuri, c’était le 15 mars. Après une heure de discours entre le pretre, le directeur de l’école, les professeurs, les étudiantes, tout le monde est sorti avec un grand sourire de l’Amphithéâtre, le cloché de la chapelle qui résonnait dans le fond. Ca avait des airs de mariage.  Hari m’a sautée dessus, j’ai sauté sur Megumi! On a crié comme des dindes, pris pleins de photos, organisé les Hanami à venir.

Mamiko et Miho

Mika, (une fille que je ne connais pas), Miyo, Hari, Moi et en bas, Mamiko  

Puis, c’est aussi la fin des vacances. Il va falloir reprendre le chemin de la fac. Et pour de vrai! Il n’est plus question d’aller glander gentiment toute la journée au Futsuken (salle d’étude du Français où je travaille). Non, à partir d’avril, il y aura des nouvelles étudiantes, pleins de filles qui hurleront “Lorraine, après c’est moi!! Tu m’aides moi”.

Enfin, voilà! Je veux bien rentrer en France, mais dans 6 mois!  Pas avant! J’ai encore des choses à faire ici. Pensez à toutes ses japonaises désireuses d’apprendre le français… elles seraient perdues sans moi!

Si, elles le seraient!!!!! J’ai décidé! 

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